2 min lu
La bataille de Clontarf 1014

À la fin du viiie siècle, les Vikings lancent leurs premiers raids contre l'Irlande dans la région de la future Dublin. Au ixe siècle, les Vikings commencent à installer des colonies de peuplement et construisent des forts sur les côtes d'Irlande, qui donneront naissance aux villes de Dublin, Waterford, Wexford, Cork et Limerick. Vers le milieu du xe siècle, les Vikings entrent en possession de grands territoires et étendent leur suprématie sur une partie de l'Irlande.

La bataille

Le Vendredi Saint 23 avril 1014 douze ans après avoir été sacré « Empereur des Irlandais », Brian Boru, avec l'appui de son ancien rival Mael Seachlainn II Mór, ex-roi de Tara, affronte les Vikings et leurs alliés à Clontarf, près de Dublin. Face aux troupes de Boru se trouvent celles de Gormflaith, femme répudiée de Brian Boru, de son frère Maelmordha, du roi de Leinster et du roi de Dublin Sigtryggr Silkiskegg (fils d’Olaf Kvaran et de Gormflaith), appuyés par des Scandinaves des Orcades et des Hébrides. La bataille mobilise 20 000 hommes du côté irlandais et dure plusieurs jours. On dénombre 7 000 victimes du côté scandinave, dont :

Âgé de 73 ans, Brian est tué par un fuyard scandinave après le combat. Il est assassiné sous sa tente par le viking Brotor ou Brodir. L’aîné de ses fils, Murchad mac Briain, qui commandait les hommes du Munster, et son petit-fils Toirdlebhach périssent dans la bataille avec 4 000 Irlandais. Les Scandinaves sont finalement écrasés mais les Irlandais, désorientés par la perte de leurs chefs, ne profitent pas de leur victoire pour entrer dans Dublin. Les sept royaumes sont séparés avec comme rois suprêmes dans un premier temps Mael Seachnaill II Mór rétabli, puis les descendants de Brian (O'Brien) qui devront s'opposer à de nombreux prétendants.

La bataille de Clontarf vue par Hugh Frazer (1826).

Les conséquences

Les Norvégiens comprennent qu’ils ne pourront pas soumettre l’Irlande et se contentent de poursuivre leurs activités commerciales dans les limites de leurs villes-comptoirs de Dublin, Wexford, Cork et Limerick.

Les Irlandais se dispersent. Au xie siècle, l’Irlande compte entre cent et deux cents royaumes d’importance très variable. Les Scandinaves tendent peu à peu à s’assimiler à la population celtique ; ils enseignent aux Celtes l’art de naviguer et tirent les Irlandais de leur relatif isolement grâce à leurs villes-comptoirs. Les Irlandais leur apportent leur culture littéraire et artistique, et jouent un rôle dans leur conversion au catholicisme.

Commentaires
* L'e-mail ne sera pas publié sur le site web.