La bataille de Krasos, survenue en 804, s’inscrit dans une phase violente des guerres arabo-byzantines sous le règne de Nicéphore Ier (802-811). Déterminé à renforcer le trésor impérial et à restaurer la souveraineté byzantine, Nicéphore met fin au tribut payé aux Abbassides, déclenchant une série d’affrontements. Cette bataille illustre la résilience byzantine face à la pression arabe, malgré une défaite initiale coûteuse.
La trêve d’Irène
Sous l’impératrice Irène, Byzance signe une trêve en 798 avec Hâroun ar-Rachîd, acceptant de payer un tribut annuel en échange de la paix. Cette décision, bien qu’impopulaire, permet une pause temporaire dans les hostilités.
Le changement sous Nicéphore Ier
Nicéphore, monté sur le trône en 802, adopte une politique plus agressive :
La réaction abbasside
Hâroun ar-Rachîd réagit rapidement à la cessation du tribut, ordonnant des raids destructeurs en Asie Mineure. En 804, il envoie une armée sous le commandement d’Ibrahim ibn Jibril pour intensifier la pression sur Byzance.
L’invasion abbasside
En août 804, l’armée abbasside traverse les Portes Ciliciennes et ravage les régions byzantines en Asie Mineure.
L’attaque à Krasos
Alors que l’armée byzantine se retire, les Abbassides lancent une attaque surprise près de Krasos, en Phrygie :
Un impact immédiat
Malgré leur victoire, les Abbassides ne capitalisent pas sur leur succès :
La réponse de Nicéphore
Nicéphore profite du répit pour renforcer la défense de l’Empire :
L’escalade des hostilités
La bataille de Krasos ouvre une période d’intensification des conflits :
Un équilibre stratégique
Malgré les lourdes pertes de Krasos, Nicéphore parvient à préserver l’intégrité territoriale byzantine :
La bataille de Krasos illustre les défis constants auxquels Byzance est confrontée face au califat abbasside. Bien qu’une défaite coûteuse, cet affrontement souligne la détermination de Nicéphore à affirmer la souveraineté byzantine. Cette période de guerre intense marque un tournant, avec la fin des tributs et un retour à une politique militaire proactive.
Sources et Références :
Auteur : Stéphane Jeanneteau, février 2012.