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Chronologie

CHRONOLOGIE DES ÉVÉNEMENTS DE -1 000 A -270 AVANT J.C.

DateEvènement
-1 000Corinthe est conquise par les Doriens.
En Grèce, fin de la période « protogéométrique « (-1000 à -900 av. J.-C., et début de la période « géométrique « (-900 à -700 av. J.-C.).
-975Les Doriens colonisent à leur tour les îles orientales de l’Egée et les côtes de l’Asie mineure (-975/-800).
-950En Italie, la civilisation villanovienne pro-Etrusque succède aux cultures Terramares vers -950 dans le nord du Latium et en Toscane.
-925Reprise de l’activité phénicienne en Méditerranée (Chypre, Rhodes, Crète).
Temples phéniciens à Kommos, sur la côte sud de la Crète (-925/-600).
IXe siecle av. J.-C.Age du fer en Espagne (IXe-VIIIe siècles). Les Phéniciens s’implantent à Malaga et à Sexi (Almunecar).
Age du fer en Calabre, Sicile (culture de Pantalica) et Italie centrale (Tarquinia et Véies) à la fin du siècle.
Les habitants des villages de l’Europe tempérée ont des soucis de défense : palissades à Choisy-au-Bac (Oise), enceintes fortifiées de Catenoy (Oise) et de Hohlandsberg (Haut Rhin), construction de forts en palissade de bois en Allemagne du nord et dans l’aire lusacienne (-800, -700) trahissant la multiplication des heurts guerriers et de moyens plus sophistiqués (emploi de chevaux et de chars de combats).
En Europe occidentale, les réseaux commerciaux se raréfient pour des raisons inconnues. Les productions s’en ressentent : l’orfèvrerie décline, des objets de bronze sont récupérés par les métallurgistes et enfouis dans des cachettes. Il y a crise économique ou crise de société.
VIIIe siecle av. J.-C.Economie de marché en Grèce. Activité importante du commerce et de l’artisanat, notamment avec les colonies d’Asie Mineure, le golfe de Tarente et la mer Tyrrhénienne. Naissance d’un prolétariat urbain très actif. Pression des puissants sur les populations rurales. Développement de l’esclavage.
Essor des cités-États étrusques en Italie centrale.
Établissement de la civilisation des Celtes au nord et à l’est des Alpes, créant la première phase de l’âge du fer celtique, connue sour le terme de hallstatt.
VIIe siecle av. J.-C.Les Carthaginois s’installent à Malatya, à Baria (Villaricos) en Espagne et aux Baléares (Mago).
Les cités Etrusques sont constituées sur la base des villages Villanoviens. A la fin du siècle une ligue des cités Etrusque se constitue (Dodécapole).Présence celte attestée aux Pays-Bas (tombe d’un chef à Oss).
-700Les Grecs, de Chalcis en particulier, colonisent la Chalcidique, constituée des trois presqu’îles de Cassandra, Sithonia et Athos.
Guerre lélantine : Chalcis défait sa grande rivale Érétrie et domine l’Eubée.
Règne de Perdiccas Ier, roi de Macédoine. Venu d’Argos, Perdiccas instaure la royauté et fonde la dynastie des Argéades en Macédoine.
-690Première guerre de Messénie (fin en -670), datée traditionnellement, selon Pausanias de -743/-724. Conquête de la plaine de Messénie par Sparte.
Premières inscriptions en langue Etrusque. L’alphabet est emprunté au Grec. Le premier abécédaire connu, inscrit sur le rebord d’une tablette d’ivoire de Marsiliana d’ Albergna, comporte 26 lettres. Les inscriptions étrusques archaïques n’en comptent que 22.
-688Fondation de Géla en Sicile par les Crétois et les Rhodiens
-683Chute de la monarchie à Athènes à la mort de Codros. Abolition de la royauté par les Eupatrides. Aristocratie.
-680En Italie, Fondation de Locres Epizéphyrienne par des colons venus de Locride.
-672Règne de Tullus Hostilius, roi latin de Rome (fin en -640).
-670Milet colonise Abydos sur l’Hellespont.
Deuxième vague de colonisation des cités grecques (vers -675 à -500), avec des motivations plus économiques que lors de la période précédente. Cette mouvelle vague concerne : le détroit de Messine et le nord de la Mer Égée, Tarente, la Campanie, des relations commerciales avec les Étrusques, l’installation en Gaule, en Corse et en Espagne, le Pont Euxin, et l’Afrique avec Cyrène et Naucratis en Égypte.
-669Victoire d’Argos contre Sparte à la bataille d’Hysiai pour la riche Thyréatide.
-668Début de la seconde guerre de Sparte contre la Messénie (jusqu’en -654).
-667Victoire de Rome sur Albe : combat des Horaces et des Curiaces. Assassinat de Camille par son frère Horace.
Mégare fonde Byzance qui supplante Chalcédoine.
La Victoire de Tullus Hostilius sur les forces de Veies et de Fidena
La Victoire de Tullus Hostilius sur les forces de Veies et de Fidena
-664Défaite navale de Corinthe face aux Corcyréens pour le contrôle commercial de l’isthme. Il s’agit du plus ancien combat naval connu selon l’historien Thucydide
-663Syracuse fonde Acrae.
-657Fin de la dynastie des Bacchiades à Corinthe (747-657 av. J.-C.).
Cypsélos devient tyran de Corinthe (jusqu’en -627).
Corinthe est alors la principale puissance économique et commerciale en Grèce et un grand centre artistique.
-651Des colons de Mégare et de Megara Hybléa fondent Sélinonte en Sicile.
-640Élection du quatrième roi légendaire de Rome, le sabin Ancus Martius qui régnera jusqu’en -616.
Ancus Martius fonde Ostie à l’embouchure du Tibre, fait déporter les Latins vaincus sur l’Aventin et fait creuser la prison Mamertine ou Tullianum au flanc du Capitole.
Le périmètre du territoire romain à l’époque septimontiale n’excède pas un rayon de six à huit kilomètres. La chute d’Albe et la colonisation d’Ostie sont le fait d’une confédération latine coalisée, dans laquelle la Rome septimontiale s’est trouvé naturellement mêlée.
-635Seconde guerre de Messénie (v.-635/-610). Les Messéniens se révoltent, conduit par Aristomène. Les Spartiates sont obligés de demander le secours d’Athènes qui envoie Tyrtée. Aristomène résistera onze ans sur le mont Ida.
-630Arrivée au pouvoir à Mégare du tyran Théagène. Son gouvernement (630 av. J-C./600 av. J-C.) correspond à l’apogée de Mégare.


-627Corinthe fonde Leucade et Potidée.
-625Premières frappes de monnaies grecques en argent.
-620Les Grecs phocéens fondent la colonie de Massilia (actuelle Marseille).
-616Domination Etrusque du Latium (fin du VIIe siècle, début du VIe).
Les Etrusques dominent Rome qui devient une cité importante entourée d’une enceinte .
Règne de Tarquin l’Ancien, roi de Rome (fin en -578). Selon la tradition, à Tarquinies, vivait un certain Lucumon, fils du Corinthien Démarate, chassé jadis de sa patrie par des troubles civils. Malgré sa fortune, sa naissance étrangère lui interdisait tout avenir politique. Il vient s’installer à Rome sous le nom de Tarquin l’Ancien, et devient le conseiller et l’ami du roi Ancus Martius, qui le désigne comme tuteur de ses enfants à sa mort. Tarquin écarte les jeunes princes en les envoyant à la chasse et se fait élire roi par l’assemblée des comices. Son successeur Servius Tullius, toujours selon la tradition romaine, aurait été le gendre de Tarquin l’Ancien, et Tarquin le Superbe le fils de Tarquin l’Ancien et le gendre de Servius Tullius. Les sources étrusques nous présentent Mastarna (Servius Tullius) comme un aventurier étrusque s’emparant par la force du Caelius et succédant ainsi à une autre chef, Tarchu (Tarquin l’Ancien).
Par une série de victoires, Tarquin l’Ancien étend la puissance romaine dans le Latium : il prend Apiolae aux Latins, Collatia aux Sabins, soumet la confédération des « Vieux Latins « (Corniculum, Ficulea, Cameria, Crustumerium, Ameriola, Medullia, Nomentum).
-612Athènes prend Salamine à Mégare
Contacts commerciaux florissants entre les Celtes au Nord-ouest des Alpes et les colonies grecques de Méditerranée occidentale. De riches tombes à char témoignent du pouvoir et de l’opulence des élites celtes.
VIe siècle av. J.-C.L’expansion pacifique des Étrusques se fait au nord vers Florence et la plaine du Pô, au sud jusqu’au Tibre où les populations italiques (Falisques, Capenates et Latins) sont étrusquisées.
Civilisation ibère en Andalousie : Turdetani du Guadalquivir, Bastetani de l’est andalou, Constetani d’Elche. Leur structure militaire est attestée par des places fortes que les romains auront du mal à conquérir, comme Osuna ou Carmona en Andalousie et Sagonte dans la région de Valence.
Installation de peuples celtes, dont les Lusitaniens, dans l’ouest de la péninsule ibérique. Ils développent la métallurgie du bronze et du fer, construisent des maisons en pierre de plan circulaire.
Les Celtes sont établis de la Bourgogne à l’Autriche.
Civilisation poméranienne en Pologne (environ 600-200 av. J.-C.).
Stabilisation du commerce grec en Méditerranée occidentale.
Apogée des trafics commerciaux étrusques : vin et huile vers la Corse, la Sardaigne, la Sicile, Carthage, la Provence, le Languedoc (Lattes) et la Grèce.
-595Première guerre sacrée (595-586 av. J.-C.) , selon la tradition, entre la Phocide et Thèbes pour le contrôle du sanctuaire de Delphes. Les Phocidiens sont défaits après dix ans de guerre (destruction de Krissa, qui contrôlait l’accès au sanctuaire).
-588Corinthe fonde Apollonia en Illyrie.
-578Règne de Servius Tullius (Maxtarna), roi étrusque de Rome (fin en -534)
Servius Tullius est un souverain autoritaire, qui brise les cadres gentilices de l’ancienne Rome et les remplace par une communauté de citoyens, le populus. Des étrangers de conditions libres, domiciliés sur le territoire romain, sont ainsi intégrés à l’Urbs à des fins militaires. Ils forment la plèbe, qui par son nombre et sa richesse croissant, liés au développement de la ville, représente une force appréciable.
-570Guerre entre Athènes et Mégare (fin en -565) : Athènes prend Salamine aux Mégariens.
-565Les Grecs phocéens fondent la colonie d’Alalia (actuelle Aléria en Corse).
-560Les Phocéens de Marseille s’installent à Agde, Hyères, Antibes et Nice.
-550
expansion punique et grec en sicile
Les Bretons s’installent en Grande Bretagne.
-540Début du règne d’Amyntas Ier en Macédoine.>(498 av .J.-C.)
-535Victoire d’Alalia des Étrusques (Caere) alliés aux Carthaginois contre des Grecs de Phocée et de Marseille tentant de coloniser la Corse. Les prisonniers sont lapidés par les Caerites. Les Marseillais se considèrent comme victorieux tandis que les Phocéens quittent Alalia pour fonder Vélia, en Lucanie.
-525Les Etrusques prennent Felsina (Bologne) et s’établissent dans la vallée du Pô (Spina, Marzabotto).
-524Les Etrusques, établis en Campanie depuis la fin du VIIe siècle, sont bloqués dans leur expansion par les colonies grecques de Naples et de Cumes. Il tentent contre Cumes un effort décisif. Sous le commandement d’Aristodème, la ville les repousse, et passe à l’offensive en marchant sur le Latium qui se soulève contre les Etrusques. Aristodème est victorieux près d’Aricia (-506).
-517Samos, Chios et Lesbos sous domination perse.
-514La Thrace est soumise à l’autorité de Darius Ier (Perse).
-513Le roi de Macédoine, Amyntas Ier, se soumet à Darius Ier. La Thrace et la Macédoine restent sous domination Perse jusqu’en -479.
Darius est repoussé par les Scythes d’Ukraine.
-510Sybaris était le seul port d’accès des Etrusques vers l’Orient (marchandises de luxe de Milet) : la destruction de la ville signifie pour eux un début d’asphyxie économique et une aggravation des conflits avec les Grecs.
-509À Rome, expulsion des rois - Fondation de la République (Libera respublica).
Descente des montagnards sabelliques vers les régions littorales : les Samnites déferlent vers l’Apulie, les Lucaniens vers le golfe de Tarente, les Iapyges vers le Bruttium et les Sabins vers le Latium. La révolte romaine de -509 doit s’interpréter dans la perspective de cette invasion sabine, jointe à une révolte des Latins contre les Etrusques où Rome semble n’avoir joué qu’un rôle secondaire.
-506Sparte tente de nouer une coalition contre Athènes avec les Béotiens et les Chalcidiens. Ces coalisés sont battus par Athènes qui va implanter plusieurs milliers de colons en Chalcidique, sans doute près de 4 000.
Athènes colonise l’Eubée affaiblie par la guerre entre Chalcis et Érétrie.
-504Prise de Rome par le roi étrusque Porsenna (roi de la ville de Clusium - Chiusi)
-501Naxos est attaquée par les Perses.
Ve siecle avant J.-C.Refroidissement entre -500 et -100. Avancée des glaciers du Groenland, des Alpes, de Suède, d’Islande, de Nouvelle-Zélande et de Patagonie entre -500 et -300.
Les Samnites (peuple Sabellien) s’installent dans le Samnium, en Italie. Les Iapyges, venant d’Illyrie, s’installent au sud-est de l’Italie.
Règne d’Ambigatos, roi des Bituriges en Gaule. La légende veut que les Bituriges aient alors possédé l’hégémonie sur les Celtes de Gaule. Leur roi Ambigatos, désirant éviter à son royaume la surpopulation, décide d’envoyer ses neveux Bellovèse et Ségovèse s’établir en des lieux que les dieux leur assigneront. A Ségovèse, l’oracle indique la forêt hercynienne ; à Bellovèse la direction de l’Italie.
Installation de Celtes en Gaule : Allobroges (-VIIe,-VIe siècle, Grenoble, Vienne et Genève), Andécaves (Angers), Arvernes (Gergovie), Aulerques (Eburovices à Evreux, Cenomani au Mans puis dans la plaine du Pô, Brannovices à Brienne), Bituriges (Cubi à Bourges, Vivisci à Bordeaux), Boïens (à Bologne, Italie et en Bohème au Ve siècle, puis chassés par les Marcomans au Ier siècle en Pannonie, à Bordeaux et dans l’Allier), Cadurques (Cahors, Uxellodunum), Carnutes (Chartres, Orléans), Coriosolites (Côte d’Armor), Eduens (Bibracte, Chalon-sur-Saône, Mâcon, Nevers), Gabales (Gévaudan), Lémovices (Limousin), Lingons (Langres), Lexoviens (Caen), Mandubiens (Morvan), Namnètes (Nantes), Osismes (Finistère Nord), Parisii (Paris), Pétrocoriens (Périgord), Rauraques (nord du Jura), Redons (Rennes), Ruténes (Rodez), Sallyens (Provence), Santons (Saintes), Sénons (Sens), Séquanes (Besançon), Tricasses (Troyes), Turones (Tours), Unelles (Cotentin), Vénètes (Vannes et en Vénétie depuis le Ier millénaire), Voconces (Dauphiné), Volces (Arécomiques à Narbonne, Tectosages à Toulouse et au N-O de la Galatie).
Sur la rive gauche du Rhin, dans les collines de l’Hunsrück et de l’Eifel, un groupe de Celtes se distingue par son dynamisme et son conservatisme (fin VIe-milieu IVe siècle). La concentration de tombes riches y est la plus grande pour l’époque, sous des tumulus souvent groupés, et parfois en relation avec des habitats fortifiés. Les princes y sont inhumés suivant le rite des Celtes anciens. Torques, bracelets, fibules en or, éléments de ceinture, de char en bronze ou en fer, y abondent. La même civilisation s’épanouit en Bohême, où des bourgades fortifiées, comme Zavist, s’édifient ou se reconstruisent.
Apparition des Frisons, venus d’Allemagne du Nord aux Pays-Bas. Confrontés à la remontée des eaux, ils s’établissent sur des collines artificielles, les terpens, sites de défense, d’habitat et de stockage, qui sont le centre d’une économie complexe fondée sur l’élevage, la pêche, le commerce maritime et l’exploitation du sel marin.
L’agglomération de Kamenskoïé, au nord de la mer Noire, a une enceinte fortifié de plus de 8 Km² de superficie. Elle est occupée sans interruption du Ve au IIe siècle av. J.-C.
-500Echec des Perses devant Naxos. Aristagoras, gendre du tyran de Milet Histiée, responsable de la déroute par sa querelle avec le chef perse Mégabate, déclenchera la révolte de Milet pour échapper aux conséquences de son échec (-499).
Le roi étrusque Porsenna fait le siège de Rome.
-499Révolte de l’Ionie à l’instigation du tyran de Milet, Aristagoras qui craint de tomber en disgrâce auprès de Darius Ier. Les tyrans protégés par les Perses, sont renversés et remplacés par des stratèges. Bataille d’Éphèse, le général perse Artapherne remporte la victoire contre les Grecs devant Éphèse.
Miltiade, qui dirige la colonie d’Athènes, Chersonèse de Thrace, et se trouve depuis -514 environ sous la suzeraineté perse, se révolte aussi et s’empare des îles de Lemnos et d’Imbros.
-498Prise et incendie de Sardes par les Ioniens.
Caunos et la Carie, puis Byzance et l’Hellespont, se révoltent aussi. Enfin, Chypre se rallie aux Ioniens grâce notamment à Onésilos, qui détrône son frère Gorgos, favorable aux Perses, à Salamine.
Alexandre Ier devient roi de Macédoine (fin en -454).
-497Darius Ier est vainqueur d’Aristagoras, tyran de Milet et des Ioniens révoltés. Aristagoras s’enfuit en Thrace où il meurt peu après.
-494Défaite de la Ligue ionienne au large de l’île de Ladé par une flotte phénicienne aux ordres des Perses.
Les Ioniens révoltés réunissent dans l’île de Ladè, face à Milet, 353 navires face aux Perses (dont 100 de Chio, 80 de Milet, 70 de Lesbos et 60 de Samos). Les anciens tyrans des cités ioniennes, ralliés aux Perses, envoient des émissaires pour transmettent une promesse d’amnistie aux révoltés, s’ils se soumettent et la menace de terribles représailles s’ils s’entêtent. Lors de la bataille, les Samiens font défection, puis les Lesbiens et la plupart des Ioniens s’enfuient. Seul Chio continue à lutter.
Milet, assiégée par terre et par mer par les armées perses, tombe à l’automne et est détruite. Les hommes sont massacrés, les femmes et les enfants sont réduits en esclavage et déportés sur le Tigre. Les Perses achèvent la pacification de la Carie, tandis que leur flotte soumet la côte européenne de l’Hellespont et de la Chersonèse.
Fin de la révolte de l’Ionie.
-493Les Perses s’emparent de Chio, Lesbos et Ténédos au printemps, qui sont pillées et détruites. Rome conclut une alliance perpétuelle avec la Ligue latine.
-492Darius Ier charge son gendre Mardonios de s’emparer de la Thrace et d’imposer son protectorat à la Macédoine. Sa campagne contre la Grèce est un échec : une grande partie de la flotte perse est détruite par une tempête en contournant le mont Athos. Selon Hérodote, 300 navires et plus de 20 000 hommes sont perdus. Les Bryges attaquent le camp perse et tuent beaucoup d’hommes. Mardonios est blessé mais réussit néanmoins à soumettre les Bryges.
-491Les Perses obligent Thasos à abattre ses murs et à livrer ses vaisseaux. Ils préparent une grande flotte, capable de transporter leur cavalerie, et envoient des hérauts demander leur soumission aux cités grecques. Athènes, Sparte et Platée refusent, mais beaucoup de cités du continent, dont Egine, acceptent.
-490Début des guerres médiques entre Grecs et Perses (fin en -449). L’ancien roi de Sparte, Démarate est exécuté par Darius Ier car apprenant les projets du roi envers les cités grecques il avait avertit ses compatriotes.
Datis, le chef de la flotte perse s’empare de Naxos, qui est incendiée et dont la population est réduite en esclavage. Les autres îles des Cyclades se rallient aux Perses, qui débarquent à Carystos, au sud de l’Eubée, qui résiste, puis se soumet après le siège de la ville et le saccage de son territoire. Érétrie, menacée, demande l’aide d’Athènes qui envoie les 4000 clérouques (colons athéniens) de Chalcis. Les Erétriens, divisés, les renvoient finalement, et capitulent au bout de six jours de siège. La ville est pillée, ses temples incendiés et sa population emmenée en captivité.
Datis débarque ensuite dans la baie de Marathon. Il semble qu’il compte sur l’aide des partisans de la tyrannie car l’ancien tyran Hippias, réfugié à Sigée, était devenu vassal de Darius Ier et avait encore des partisans dans Athènes.
Miltiade décide Callimaque le Polémarque à voter pour la bataille alors que les stratèges hésitaient de la stratégie à suivre.
13 septembre : Miltiade, à la tête de dix mille Athéniens et 600 Platéens, rejette l’armée perse, supérieure en nombre (25 000 hommes), à la mer à la bataille de Marathon. 6400 combattants perses sont tués, pour 192 grecs. Hippias, qui participait à l’expédition avec les Perses, meurt à Lemnos pendant la retraite.
L’amiral perse Datis rembarque ses troupes et tente le siège de Phalère mais une marche forcée de Miltiade l’oblige à se retirer.
Darius Ier médite probablement une nouvelle offensive quand éclate une révolte en Égypte qui le force à remettre à plus tard ses projets contre la Grèce.
-488Guerre de Rome contres les Volsques (fin en -486) : Coriolan, vainqueur des Volsques, est banni de Rome après avoir déclaré, lors d’une famine, que l’on ne devait distribuer du blé à la plèbe qu’après avoir abolit le tribunat. Il se réfugie chez les Volsques, prend leur tête, marche sur Rome en -486 mais est tué pour trahison par ceux-ci (sa mère Véturie et sa femme Volumnie avaient réussi à le convaincre de lever le siège de Rome).
-482Alliance de Rome et de Caere contre Véies, sa rivale.
-481Début de l’invasion de la Grèce par les Perses. Une immense armée, dirigée par Xerxès Ier franchit les détroits appuyée par une flotte qui atteint la Thessalie en longeant la côte.
Automne : Devant la menace perse les grecs se réunissent au congrés de l’Isthme, preside par Sparte qui apparait à l’époque comme la cité prépondérante en Grèce. Les défections sont nombreuses mais une armée de 20 000 hommes est réunie ainsi qu’une flotte de plus de 300 navires, essentiellement athéniens, grâce aux sages prévisions de Thémistocle.
-480Deuxième stade de l’âge du fer en Europe, connu sous le nom de période de La Tène, caractérisé par son style artistique particulier. Les sépultures comprennent des chariots et des armes, mais sont moins riches que celles de la période de Hallstatt.
Deuxième guerre médique entre les Grecs et les Perses.
Printemps : Les Perses (peut-être 200 000 hommes) et les Grecs se font face au sud de la Thessalie, les Grecs occupant une forte position défensive aux Thermopyles. Mais une trahison permet à Xerxès Ier, en juillet, de contourner les Grecs dans la montagne obligeant ces derniers à faire retraite vers le sud laissant à Léonidas Ier, roi de Sparte et à ses 300 Spartiates ainsi qu’à 700 Thespiens le soin de retarder au maximun les Perses, faisant ainsi le sacrifice de leur vie. (Dans l’Antiquité la largeur du défilé n’était que de 50 mètres, parfois 10 à certains endroits. De nos jours, du fait des alluvions du Sperchios, elle atteint de 2 à 5 kilomètres.)
11 août : Bataille des Thermopyles. La Grèce centrale et l’Attique sont envahies. Les Béotiens combattent alors du côté des Perses.
Bataille navale du cap Artémission, situé au nord de l’ile d’Eubée, entre Perses et Grecs. La flotte grecque commandée par Eurybiade de Sparte y tint tête pendant environ 3 jours à la flotte perse. Elle se replie à Salamine à l’annonce de la mort de Léonidas.
Septembre : La population d’Athènes est, sur les conseils de Thémistocle et non sans mal, évacuée sur Phalère et dans l’île de Salamine. Prise par les Perses la ville est incendiée et les habitants qui sont restés massacrés.
23 septembre : Les Athéniens, défont la marine perse à Salamine (Salamis). Plus de 1000 trirèmes perses participent à la bataille contre 380 athèniennes. Xerxès Ier se retire en Thessalie, laisse le commandement à son beau-frère Mardonios et retourne en Perse. L’armée perse se retire pour ses quartiers d’hiver en Thessalie.
Les Grecs reprennent une partie des Cyclades, qu’ils mettent à contribution.
-479Printemps : Athènes refuse l’offre avantageuse de Mardonios, transmise par le roi Alexandre de Macédoine, de passer du côté perse, à l’instigation d’Aristide. Les Athéniens attendent l’arrivée des Péloponnésiens, qui n’interviennent pas, soucieux de fortifier l’isthme de Corinthe.
Juin : Mardonios, général perse, lance une offensive sur l’Attique puis sur la Béotie avec ses 300 000 soldats. Il reprend Athènes, une nouvelle fois désertée par ses habitants, et renouvelle ses offres de négociations. Athènes appelle à l’aide Sparte à qui il est reproché son inertie alors que Mardonios marchait sur l’Attique. Sparte hésite mais la perspective d’une alliance, entre les perses et Athènes, qui se retournerait contre elle la décide enfin à intervenir.
Mardonios se replie en Béotie. Les forces grecques alliées se réunissent également en Béotie, et prêtent un serment collectif (serment de Platées). Après dix jours de face à face, l’affrontement a lieu à Platée, à l’initiative des Perses, malgré les conseils d’Artabaze qui préconisait un replis vers Thèbes.
27 août : Les Grecs sous le commandement d’Aristide le Juste et de Pausanias défont les Perses à la bataille de Platées. Mardonios est tué dans la bataille. Le butin est énorme car Mardonios avait la garde de tout le bagage de Xerxès Ier. L’armée perse est massacrée, et seul Artabaze parvient à regagner l’Asie. L’Ionie se révolte à nouveau.
Août : Défaite navale perse au cap Mycale (Ionie) devant les Grecs commandés par le roi spartiate Léotychidas II et par l’athénien Xanthippos. Cette victoire ruine l’influence perse sur l’Ionie.
Estimant la campagne terminée les Spartiates rentrent au Péloponnèse mais les Athéniens, suivis par les Ioniens, libèrent Samos, cinglent vers l’Hellespont pour y rompre les ponts et mettent le siège, et prennent la ville de Sestos (en Chersonèse de Thrace). Leur objectif est de s’assurer une base d’action contre le royaume achéménide. Entre cette série de victoires sur les perses et les victoires des grecs de Grande Grèce sur les Carthaginois en -480 et sur les Étrusques en -474 nous assistons au début de l’apogée de la civilisation grecque.
-478Le roi de Macédoine Alexandre le Philhellène profite du recul Perse pour agrandir son royaume vers l’est et mettre la main sur de riches mines d’argent.
-474Hiéron, le tyran de Syracuse, remporte une bataille navale à Cumes qui met fin à la puissance maritime des Étrusques. Cette bataille marque la fin de l’expansion vers le sud des Étrusques déjà menacée par la révolte des Latins et la perte de Rome.
Victoire de Rome sur les Sabins.
Trêve de quarante ans entre Rome et Véies.
-468Victoire navale de la Ligue de Délos sur les Perses à l’Eurymédon, petit fleuve côtier de l’Asie Mineure (Pamphylie). Cimon d’Athènes anéantit la flotte perse. Cette victoire marque la fin des guerres médiques (début en -490).
-463Guerres de Rome contre les Eques , les Volques et les Sabins Chaque année, pendant plus d’un siècle, au printemps, ennemis de Rome ou Romains, selon qu’il s’agit d’attaque ou de représailles, partent pour le pillage, dévastent le pays de l’adversaire, brûlent ses récoltes, et charges ou non de butin, rentrent chez eux. La proximité du théâtre des combats ( banlieue de Rome ou dans des cas exceptionnels, la vallée moyenne de l’Arno, le mont Algide, la région de Labicum, à une distance d’environ 25 Km) et la médiocrité des contingents explique le caractère modeste et le renouvellement des hostilités.
-459Echec d’une tentative de conquête de l’Egypte perse par Athènes. Le prince Inaros, qui a soulevé l’Egypte contre les Perses, fait appel aux Athéniens, qui envoient 200 navires (été).
454

Le trésor de la ligue de Délos est transféré sur l’Acropole d’Athènes où il sera géré par l’ecclésia, car l’échec de l’expédition d’Égypte laisse planer la menace d’une revanche perse.
Perdiccas II devient roi de Macédoine (fin en -413).
Perdiccas II lutte contre les Thraces (Odryses) et manœuvrera entre Sparte et Athènes pendant la guerre du Péloponnèse.
Les Perses, dirigés par le satrape Mégabyze, reprennent le contrôle de l’Égypte après avoir fait subir de nombreuses pertes aux Grecs venus aider les Égyptiens. Les Grecs réfugiés sur une île du delta du Nil sont massacrés tandis qu’une flotte de renfort est anéantie.
-449Début de l’hégémonie d’Athènes (fin en -404)
-446Paix de Trente Ans, négociée par Callias, conclue entre Athéniens et Spartiates : reconnaissance de chaque système hégémonique par l’autre, mais au prix, pour les Athéniens, d’un retour en arrière (ils perdent l’Achaïe et Mégare et laissent l’hégémonie sur la Béotie à Thèbes.). Sparte et Athènes s’interdisent mutuellement de débaucher leurs vassaux. Seules les cités encore indépendantes peuvent y être incluses. Cet accord, certe précaire (il durera en réalité 14 ans), porte, sous le gouvernement de Périclès, Athènes à son apogée.
-438Les Samnites, établis au nord de Naples, s’emparent de Cumes, puis de Capoue et fondent l’Etat osque.
-431
Périclès
Périclès
Début de la guerre du Péloponnèse entre Athènes et Sparte sous le prétexte qu’Athènes avait apporté son aide à Corcyre lors d’un conflit avec Corinthe (fin en 404 av. J.-C.) :
Au printemps, les Thébains, appelés par les oligarques de Platées, s’emparent de la ville, mais sont massacrés ou fait prisonnier par le peuple. Le gros des forces thébaines envahit alors le territoire de Platée, puis se retire sous la promesse que les 180 prisonniers thébains auront la vie sauve. Ils sont massacrés, malgré Athènes, qui aurait voulu les épargner. Athènes installe une garnison à Platée, tandis que 60 000 hoplites péloponnésiens ou béotiens marchent sur l’Attique. Périclès fait venir à Athènes la population de l’Attique qui est ravagée par Sparte. Athènes, assiégée, est ravitaillée par la flotte (431/428 av. J.-C.).
Guerre d’usure : Sparte envahit tous les ans l’Attique, détruisant les récoltes, jusqu’en 425 (sauf en 429 et 426). Les Athéniens, retranchés derrière leurs murs, utilisent leur flotte pour ravager les côtes du Péloponnèse et couper les communication avec la Grande Grèce.
Dès -431, la flotte athénienne ravage l’Élide et s’empare de Céphalonie, ce qui permet aux Athéniens de contrôler la sortie du golfe de Corinthe.
Les alliés de Sparte (ligue du Péloponnèse) : le Péloponnèse, sauf Argos et l’Achaïe, l’Isthme (Corinthe et Mégare), la Béotie, sauf Platées, la Phocide, la Locride, Leucade, Ambracie et la Macédoine (au début du conflit). Ils ont l’avantage sur terre.
Athènes et la ligue de Délos dominent sur mer (300 trières, plus 150 à 200 trières de Chio, Lesbos et Corcyre) et ont des moyens financiers supérieurs (tribut des alliés et mines du Laurion). Athènes dispose de 13 000 hoplites d’active (de 20 à 49 ans).
-430Alliance des Romains et des Latins. Ils prennent l’offensive contre les Volsques et les Eques. Les montagnards sont refoulés ou contrôlés, les Sabins eux-mêmes cessent d’être une menace pour Rome après l’échec d’Appius Herdonius dans le Latium.
-428Guerre entre Rome et Véies dont le roi Lars Tolumnus est tué.
-425Rome conquiert Fidènes, tête de pont de Véies sur le Tibre. Trêve de vingt ans entre Rome et Véies. Les Samnites enlèvent Pompéi aux Osques.
-423Capoue est prise par les Samnites. Les Etrusques ne sont plus présents en Campanie.
-415Guerre du Péloponnèse : expédition de Sicile initiée par Alcibiade (fin en -413). Dés -415, les Athéniens débarquent dans le port de Syracuse, mais ne profitent pas de leur victoire et se retirent à Catane pour attendre le printemps suivant, ce qui permet à Hermocrate d’organiser la résistance.
-413Guerre du Péloponnèse : Désastre de l’expédition athénienne en Sicile.
Mai : Défaite des Athéniens à Plemmyrion.
Août : Les Athéniens, d’abord victorieux de nuit sur le plateau des Epipoles, se font refouler par Syracuse et le combat se termine en désastre.
Septembre : Quant Nicias s’efforce de partir, les Syracusains, victorieux sur mer, réussissent à bloquer l’entrée du port de Syracuse, en y emprisonnant la flotte Athénienne. Les Athéniens, supérieurs en nombre, tentent de forcer le blocus, mais disposant de peu de place pour manœuvrer, ils sont harponnés et abordés par les navires syracusains, victorieux à nouveau. Les deux camps subissent de lourdes pertes, mais les Athéniens, démoralisés, refusent de reprendre la mer et la retraite se fait par voie de terre. 40 000 hommes épuisés sont répartis en deux corps. Démosthène se fait encercler et capitule, tandis que Nicias, vaincus dans l’Assinaros, doit se rendre à Gylippe. Nicias et Démosthène sont exécutés, et les soldats athéniens finissent comme esclaves dans les Latomies (carrières de pierre).
-409Les carthaginois s’emparent de Sélinonte et d’Himère répondant à l’appel de la cité de Ségeste qui se croyait menaçée par Sélinonte.
-406Siège et prise de la ville étrusque de Véies par le dictateur romain Camille, qui désire s’emparer de ses salines. La ville est abandonnée à son sort par la confédération Etrusque dont l’aristocratie même se montre favorable aux Romains.
Offensive de Rome contres les Volsques. Le tribun militaire N. Fabius Ambustus prend Anxur (Terracine) et la transforme en une place forte chargée de couvrir le Latium vers le sud.
Les généraux Carthaginois Hannibal et Himilcon mettent le siège devant Agrigente au printemps. Agrigente recrute de nombreux mercenaire et reçoit une armée de secours de Syracusains et d’autres Siciliens sous la direction de Daphnaeos. Les Grecs, victorieux sur terre, subissent une lourde défaite sur mer. La ville, qui manque de ravitaillement, est abandonnée aux Carthaginois qui font un énorme butin. Ses habitants se réfugient à Géla ou à Syracuse.
-405Début du règne de Denys l’Ancien, tyran de Syracuse.
Les Carthaginois prennent Géla et Camarine en Sicile
Paix entre Carthage et Denys à la fin de l’année : toute la Sicile occidentale tombe sous la domination Punique.
-40422 avril : Athènes, assiégée par Lysandre, affamée, capitule. Fin de la guerre du Péloponnèse : Sparte prend Athènes. C’est le début de l’hégémonie de Sparte en Grèce (fin en -371).
-403Denys l’Ancien commence la conquête de la Sicile et s’attaque aux cités tenues par les Carthaginois.
-401La ville de Milet retombe sous l’influence perse.
Ve siecle Av. J.-C.Extension des Celtes : prise de Rome en 390 av. J.-C. et pillage de Delphes ; des Boïens s’installent en Italie.
Les Celtes s’installent en Gaule cisalpine en passant par les cols des Alpes (Lingons, Cenomans à Brescia, Vérone et Crémone, Boïens à Bologne, Vénètes en Vénétie et au nord de l’Illyrie, Sénons, arrivés les derniers).
Les Boïens s’établissent en Bohême. Les Celtes occupent au IVe siècle le nord-ouest de la Hongrie, le sud-ouest de la Slovaquie et une partie de la Transylvanie.
Les Celtes de Bohême-Moravie occupent la haute Silésie et la Petite Pologne de Cracovie.
Les Bretons s’installent en Angleterre et en Ecosse où ils se mêlent au fond ibérique (culture agraire et métallurgique attestée au IIe siècle av. J.-C.).
Les Celtes Gaëls envahissent l’Irlande et soumettent les Pictes au nord et les Erainn (Eire) au sud.
Les Scots sont des Celtes irlandais qui pillent les côtes de Grande-Bretagne et de Gaule. Ils émigrerons au Ve siècle apr. J.-C. en Calédonie (royaume de Dalriada).
La civilisation poméranienne se diffuse à partir de 400 av. J.-C., à partir de la Silésie, dans la région de Poznan en Grande Pologne et dans la région de Cracovie en Petite Pologne. Issue sans doute de la précédente (600 av. J.-C.), mais influencée par les Celtes et les Illyriens, elle est caractérisée par des tombeaux à « visages « ou à « petites maisons «, qui évoquent les Etrusques.
-400début du siège, par Denys l’Ancien, de Motyé, en Sicile, principale place carthaginoise dans l’île.>(396 av. J.-C.)
Fondation de Mediolanum (Milan) par les Gaulois Insubres.
-399Denys renforce les remparts de Syracuse et fait fabriquer de nombreuses armes pour son armée (invention de la catapulte). Il fait fabriquer une flotte importante.
-397Guerre de Syracuse contre Carthage (fin en -392). Siège et prise de Motyè, qui est pillée et rasée. Les Grecs qui ont combattu aux cotés des Carthaginois sont crucifiés.
-396Prise de Motyé, en Sicile, par Denys l’Ancien.
Contre-offensive Carthaginoise en Sicile (printemps). Himilcon assiège et prend Messine, qui est rasée, puis marche sur Syracuse, qui résiste. Après quelques revers, Himilcon quitte de nuit la Sicile avec ses troupes carthaginoises (fin de l’été).
La ville de Milan est prise par les Gaulois.
Prise de la place forte étrusque de Véies, après dix ans de sièges (et près d’un siècle de luttes) par Rome. Cet évènement ouvre à la conquête romaine le cours supérieur du Tibre.
-395Début de la Guerre de Corinthe entre Sparte et une coalition de cités rejettant sa domination. >(386 av. J.-C.)
-393A la suite d’une nouvelle attaque des Volsques, une colonie latine s’installe à Circei.
Campagne du Carthaginois Magon en Sicile. Il obtient le ralliement des cités opposées à Denys l’Ancien. Denys évite une bataille rangée.
-392Occupation définitive du pays Vèque par les Romains après une série de campagnes victorieuses, de -397 à -392.
Trève entre Carthage et Syracuse, qui reprend les clauses de la paix de -405 (même si les hostilités se poursuivent épisodiquement jusqu’à la mort de Denys l’Ancien en 367 av. J-C.). Tauroménion (Taormina) et les cités Sicules sont intégrées dans la sphère d’influence de Syracuse. L’influence de Carthage recule en Sicile.
-390Premier affrontement entre Celtes et Romains. Les Gaulois Sénons se presentment devant la ville étrusque de Clusium (Chiusi), qui est dans la sphère d’influence romaine. les Gaulois marchent sur la ville. L’armée romaine se porte à leur rencontre et prend position, en avant de Véies, près du ruisseau de l’Allia. Il n’y a pas de combat. Effrayées par les cris des Gaulois et déconcertées par leur impétuosité, les troupes romaines se débandent et cherchent précipitamment un abri à Rome ou dans les villes voisines.
-388Denys de Syracuse passe en Italie et entreprend le siège de Caulonia (au nord de Locres) Il vainc l’armée de secours de la Ligue italiote près du fleuve Elléporos.
Prise et sac de Rome par le Gaulois Brennus. Manlius, alerté par les oies, sauve la citadelle du Capitole où se sont réfugié les débris de l’armée, les magistrats et une partie de la population. Pressé par la famine, les Romains capitulent. Le tribun Sulpicius offre mille livres d’or à Brennus en échange de son retrait. Les poids apportés par les Gaulois sont pipés, et comme le tribun les refuse, Brennus, rejetant toutes discussions, ajoute son épée sur la balance (Vae victis !). Au cours de la retraite, quelques-unes unes des bandes gauloises, attaquées par les garnisons de Caere et de Véies (Camille), subissent de lourdes pertes.
-387Denys de Syracuse fonde une colonie à Lissos, en Illyrie méridionale. Denys entreprend la construction d’un mur pour protéger son domaine italien.
-386Traité d’alliance entre Marseille et Rome.
-383Troisième guerre entre Carthage et Syracuse (v. -383/-373). Denys, d’abord victorieux, impose l’évacuation de la Sicile par les Carthaginois. Après un grave revers, Denys doit reconnaître la domination Carthaginoise, qui acquiert Sélinonte. La frontière est fixée sur le fleuve Halykos (v. -373).
-380En Gaule, fin de la période de La Tène ancienne, de -450 à -380, lors de laquelle, la civilisation celtique s’est précisée et la société s’est consolidée.
-379Denys l’Ancien conquiert la Grande Grèce.
-368Quatrième guerre entre Carthage et Denys de Syracuse. Denys envahit les possessions carthaginoise en Sicile mais est repoussé et doit conclure une trêve.
-367Denys le Jeune succède à Denys l’Ancien à Syracuse (fin en 344 av. J.-C.)
Denys, sur les conseil de l’historien Philistos revenu d’exil, exerce une politique extérieure avisée : paix de statu quo avec Carthage, guerre contre les Lucaniens pour protéger les cités italiotes, alliance étroite avec Tarente gouvernée par le philosophe pythagoricien Archytas, expansion en Adriatique (fondation de deux colonies en Apulie).
-359Début du règne de Philippe II, roi de Macédoine (fin en -336) qui dépose son neveu et héritier légitime, Amyntas IV .
Philippe, qui a levé une nouvelle armée, bat les Péoniens et les repousse, puis remporte une grande victoire sur les Illyriens.
-356Alliance de Philippe II de Macédoine avec les Chalcidiens.
Coalition des Thraces, des Illyriens et des Péoniens contre Philippe II à laquelle se joignent les Athéniens.
Début de la Troisième Guerre sacrée.
Prise d’Apollonia, de Glepsos et d’Oisyme par Philippe.
-355Philippe II de Macédoine fait le siège de Méthone (il perd un œil au cours des combats).
-354Philippe entreprend la conquête des cités de la côte thrace alliées à Athènes. Il prend Abdère et Maronée mais échoue devant Néapolis secourue par Charès.
-353Philippe II de Macédoine est vaincu à deux reprises en Thessalie par le Phocidien Onomarchos. Il se retire en Macédoine.
-350Les Gaulois s’emparent de Felsina, qui devient Bononia, la ville des Boïens (Bologne).
-348Deuxième traité entre Rome et Carthage. Carthage reconnaît l’hégémonie de Rome en Italie.
-346Retour au pouvoir à Syracuse de Denys le Jeune.
-345Philippe II de Macédoine intervient contre le roi Illyriens Pleuratos qu’il pourchasse loin de ses frontières. Il est blessé au cours des combats mais ramène un butin considérable.
Le roi perse Artaxerxès III reconquiert l’Egypte malgré la résistance de Nectanébo II (-345/-343). Il reprend la Phénicie (Sidon est brûlée) et Chypre (-345/-341).
-344Démocratie à Syracuse (344-317 av. J.-C.)
Expédition de Timoléon, envoyé par Corinthe, en Sicile : il déjoue la surveillance des Carthaginois, bouscule les troupes d’Hikétas et obtient de très nombreux ralliements. Cinquante jours après le débarquement de Timoléon, Denys le Jeune capitule aux conditions de Timoléon : le tyran part pour Corinthe où il va mener la vie d’un maître d’école.
-343Première guerre de Rome contre les Samnites, pour le contrôle de Capoue.
-342Campagnes en Thrace de Philippe II (été 342-339 av. J.-C.) Alliance d’Athènes avec Argos, la Messénie et l’Arcadie.
-341La fin de la guerre victorieuse des Macédoniens contre la Thrace se termine par son incorporation comme province macédonienne.
Les Macédoniens s’emparent d’Olympie.
-340Philippe II de Macédoine assiège Byzance et confie la régence à son fils Alexandre le Grand âgé de 16 ans.
-339Carthage retire son soutien aux tyrans de Syracuse. Contre offensive carthaginoise en Sicile. Les tyrans siciliens se rallient à Timoléon, qui bat les Carthaginois, supérieurs en nombre, lorsqu’ils traversent le fleuve Crimisos (un orage aurait mis le fleuve en crue et aggravé la déroute punique). Timoléon impose la paix aux Carthaginois. Timoléon fait appel à des colons venus de Grèce pour repeupler les villes de Sicile et reconstruire les villes (Agrigente et Géla en particulier). La Sicile se redresse économiquement, et redevient un grenier à blé.
-338Philippe II de Macédoine défait les armées alliées d’Athènes et de Thèbes à la bataille de Chéronée (Chæronæ). Les Athéniens comptent 1000 morts et 2000 prisonniers, les Thébains plus de 2000 morts. Thèbes se rend et la Ligue Béotienne est dissoute.
Paix de Démade, entre Philippe et Athènes. Les prisonniers athéniens sont renvoyés et l’Attique n’est pas envahie. La seconde confédération est dissoute et Athènes doit renoncer à la Chersonèse, mais garde Samos, Lemnos, Imbros et Skyros et l’administration du sanctuaire d’Apollon à Délos. Pour remercier Philippe II de Macédoine de sa générosité, Athènes lui offre ainsi qu’à son fils Alexandre la citoyenneté athénienne.
Annexion du Latium par Rome ce qui met fin à la guerre latine. La cité de Capoue est soumise par les Romains.
-337Philippe II de Macédoine déclare la guerre à la Perse.
-336uillet : Assassinat de Philippe II de Macédoine au théâtre d’Aigai, en Macédoine, par Pausanias, un officier macédonien, lors des noces de sa fille Kléopatra avec Alexandre, roi d’Épire. Son fils Alexandre III est nommé général de tous les Grecs (sauf Sparte) aux Jeux Isthmiques.
Début du règne d’Alexandre le Grand, roi de Macédoine (fin en 232 av. J.-C.) Alexandre élimine tous ses opposants macédoniens : Il fait assassiner son cousin, Amyntas IV, renversé en 360 ou 359 av. J.-C. par Philippe II de Macédoine, afin d’éviter un compétiteur. Les princes de la famille royale sont assassinés. Attale, accusé de trahison, est tué sur ordre d’Alexandre. Olympias fait égorger Cléopâtre et son nouveau-né, fils de Philippe.
Répression d’un premier soulèvement de la Grèce.
Alexandre entame une expédition sur le Danube puis en Illyrie à la fin de l’année pour sécuriseer sa frontière nord. (fin au début de l’année 335 av .J.-C.
-335Alexandre le Grand vainc les Gètes, peuple thrace établi entre le Danube et les Balkans qui émigrent vers le nord et ce mêlent aux Daces.
Une délégation de Celtes, sans doutes originaires de Pannonie, rencontre Alexandre le Grand vers le confluent du Danube avec la Morava. Après un échange de gages ou de cadeaux diplomatiques, Alexandre demandent aux Celtes ce qu’ils redoutent le plus chez les hommes. Les Celtes rétorquent qu’ils ne redoutent rien, ci ce n’est de voir un jour le ciel leur tomber dessus. Alexandre conclu avec eux un traité d’amitié.
Destruction de Thèbes par Alexandre le Grand
À l’automne, Alexandre réunit de nouveau le Conseil de la ligue de Corinthe, se fait confirmer la direction de la guerre contre les Perses et fixe les effectifs que chaque peuple ou cité devra engager.
-334Printemps : Alexandre laisse la régence de Macédoine à Antipatros et part de Pella à la conquête de l’Asie à la tête d’une puissante armée (30 000 soldats, 4500 cavaliers et 150 navires). Il laisse à Antipatros 12000 fantassins et 1500 cavaliers pour contrôler son empire européen.
Mai : Alexandre traverse l’Hellespont, débarque en Troade ou il bat Darius III à la bataille du Granique (mai ou juin). Il s’empare des deux capitales satrapiques de Daskyleion et de Sardes et de leurs richesses, puis soumet les cités ioniennes (prise de Milet et siège d’Halicarnasse).
Sur mer, Memnon garde une nette supériorité. Alexandre préfère licencier sa flotte à Milet (été), plutôt que de courir le risque d’une défaite navale. Mais il se coupe de ses bases européennes. Après la prise d’Halicarnasse, Alexandre conquiert les côtes de Carie, de Lycie et de Pamphylie, puis prend ses quartiers d’hiver à Gordion, en Anatolie centrale.
La cavalerie perse est forte et bien entraînée, mais l’infanterie locale est médiocre. Darius a cependant 50 000 mercenaires Grecs à son service. Alexandre de son côté dispose d’une cavalerie moins nombreuse mais mieux équipée et aguerrie par 26 ans de campagnes militaires.
-332

Alexandre le Grand
A Gordion, Alexandre le Grand tranche le nœud Gordien, ce qui lui promet l’empire d’Asie.
Le perse Memnon poursuit sa contre-offensive en mer Egée. Il reprend Lemnos et Chio. A sa mort, son neveu Pharnabaze le remplace. Alexandre marche vers la Cilicie, pour s’emparer des ports de la Méditerranée orientale et couper la flotte perse de ses bases. Il tombe malade à Tarse après un bain dans le Cydnus, ce qui le retarde une grande partie de l’été.
Novembre : Alexandre le Grand défait le roi perse Darius III Codoman à la bataille d’Issos.
Darius III rassemble une immense armée à Babylone (100 000 hommes) et attend Alexandre en Syrie du Nord dans la plaine de Sochi. Ayant appris qu’Alexandre est engagé dans les défilés côtiers de Cilicie, il emprunte les défilés de l’Amanus qui mènent en Cilicie pour le prendre à revers. Alexandre, coupé de ses bases, rebrousse chemin et rencontre les Perses près d’Issos, sur le fleuve Pinaros. Vainqueur, il occupe la Syrie, la Phénicie, et met le siège devant Tyr (-332).
Janvier à septembre : Siège de Tyr par Alexandre le Grand qui s’empare de la ville qui est rasée et dont les habitants sont vendus. Alexandre prend possession de la Judée et de la Samarie.
Alexandre constitue une puissante flotte et l’amiral macédonien Amphotéros triomphe des Perses en mer Egée et reprend le contrôle de Chio et des cités de Lesbos. Antigone le Borgne, satrape macédonien installé par Alexandre en Phrygie, parvient à bloquer une contre-offensive perse en Anatolie centrale.
Novembre/décembre : Siège et prise de Gaza par Alexandre (blessé deux fois) qui se dirige ensuite vers l’Egypte. Il laisse la direction de la Syrie-Palestine à son général Parménion. Il entre en Egypte en hiver où il est accueilli en libérateur.
Alexandre fonde Alexandrie en Egypte.
-331Alexandre le Grand, roi de Macédoine, quitte l’Egypte et gagne la ville de Tyr conquise un an plus tôt. Il y reçoit une délégation d’Athènes qui implore et obtient la libération des prisonniers athéniens qui avaient combattu dans les rangs perses lors de la bataille du Granique.
Fin juillet/début août : Alexandre franchit l’Euphrate.
20 septembre : Alexandre le Grand franchit le Tigre.
1er octobre : Alexandre défait le roi perse Darius III à la bataille de Gaugamèles. Alexandre est proclamé roi de l’Asie. Il prend Babylone où il est accueilli en libérateur. Il honore les dieux du pays et nomme satrape de Babylonie le Perse Mazaios. Suse tombe sans résistance. A Suse, Alexandre retrouve le butin que Xerxès avait pris à Athènes et le renvoie aux Athéniens. En marchant sur Persépolis, il se heurte à un peuple montagnard, les Uxiens, puis au satrape Ariobarzanès, et subit de lourdes pertes. Il livre Persépolis au pillage de ses troupes et y passe l’hiver.
-330Avril : Défaite de Darius III devant Alexandre le Grand qui incendie Persépolis, selon la légende pour plaire à sa maîtresse Thaïs et pour venger la destruction de l’Acropole en 480 av. J.-C.
Darius III, en fuite, est assassiné par Bessus, le satrape de Bactriane et de Sogdiane à Hécatompylos. Bessus prend le titre de Grand Roi. Alexandre célèbre des funérailles royales à Darius et déclare qu’il continue la guerre pour le venger.
-329Les armées d’Alexandre le Grand partent à la conquête de l’Hyrcanie, de la Bactriane et de la Sogdiane. Alexandre y fonde des colonies militaires (70, dit-on) qui prennent le nom d’Alexandrie (-329/-327).
-328Dures opérations miltaires dAlexandre le Grand en Sogdiane qui se terminent au début de l’année 327 av .J.-C..
Meurtre de son ami Cleitos par Alexandre le Grand au cours d’un banquet, car ce dernier estimait que les exploits de Philippe II, le père d’Alexandre surpassaient ceux du fils.
-327À Rome, Seconde guerre samnite (fin en -304). Intervention de Rome contre Naples. Un traité d’alliance est signé et les Samnites sont chassés de Campanie.
Rome devient la principale puissance d’Italie centrale.
Alexandre le Grand épouse Roxane, princesse de Bactriane, fille du seigneur sogdien Oxyartès, à Bactres (Balkh).
Début de la campagne de l’Inde d’Alexandre le Grand (fin en -325).
Partant de Bactriane en été, Alexandre vainc de farouches tribus de montagnards après l’assaut de leur forteresse d’Aornos (Afghanistan). Une partie de son armée franchit la passe de Khyber et prépare un pont de bateau près d’Attok sur l’Indus. Alexandre la rejoint avec l’autre partie des troupes à travers la région montagneuse située au Nord de Kaboul. Il passe l’Indus au début de -326 et s’allie au rajah de Taxila (Bhir).
-326Alexandre le Grand passe l’Hindu Kush puis atteint l’Inde au printemps. Il franchi l’Indus sur un pont de bateaux près d’Attok, soumet sans coup férir le roi de Taxila, Omphis (sk. Ambhi). Il franchit l’Hydaspes (Jhelam) puis surprend Porus (Paurava), roi de Panjab, et son armée composée de 30 000 fantassins, 4000 cavaliers, 300 chars et 200 éléphants. Il lui laisse son royaume. Il marche jusqu’à l’Hyphasis (Beas) et s’apprête à envahir le royaume des Nanda dans la vallée du Gange. Plutarque mentionne qu’un certain Sandrocottus (Chandragupta Maurya) conseilla à Alexandre à attaquer le dernier Nanda, qui était impopulaire. Mais Alexandre se heurte au refus de son armée d’aller plus loin. En juillet, il repart, après avoir fondé deux colonies sur l’Hydaspes (Alexandrie Nicée près de l’actuelle Karachi et Bucephalia) puis décide de descendre le fleuve avec sa flotte. Durant l’hiver, il est blessé par une flèche et des bruits courent sur sa mort.
-325Pythéas, navigateur, astronome et géographe de Massalia atteint la Grande Bretagne et l’île de Thulé (Jütland, Islande ou Norvège). Il échoue à l’embouchure du Rhin, puis continue sa route vers l’embouchure d’un autre fleuve, l’Elbe ou d’Oder. Il relate son voyage dans un ouvrage intitulé L’Océan. D’autres marchands massaliotes atteignent le Sénégal et établissent un réseau commercial en Méditerranée occidentale.
Janvier-juillet : Séjour d’Alexandre le Grand dans le delta de l’Indus. Construction d’un port et d’un chantier naval.
-324Janvier : Alexandre le Grand arrive à Pasargades et fait restaurer le tombeau de Cyrus Ier.
Alexandre entreprend la construction d’une flotte pour contourner et conquérir la péninsule arabique, prévue pour juin -323.
-323Traité commercial entre Rome et Carthage.
En Grèce, fin de la période « classique « (-450 à -323 av. J.-C.) et début de la période « héllénique « (-323 à -31 av. J.-C.).
13 juin : Alexandre le Grand meurt de fièvre (probablement de la malaria) à Babylone. Il sera inhumé à Alexandrie. Des troubles sanglants éclatent au lendemain de sa mort, mais peu après les généraux macédoniens, les Diadoques, décident de faire une trêve. Ils reconnaissent pour roi Philippe Arrhidée, un frère d’Alexandre presque idiot, et quelques mois plus tard associent à la couronne Alexandre Aïgos, fils posthume d’Alexandre et de Roxane. La régence est confiée au général Perdiccas, qui devient vice-roi à Babylone. Les autres Diadoques sont nommés satrapes des provinces de l’empire. Ptolémée prend l’Égypte, Antipater gouverne en Occident, Lysimaque en Thrace, Antigone le Borgne prend une partie de l’Asie mineure.
-321Partage de Triparadisos : Antipater (Macédoine), Ptolémée Ier (Egypte), Lysimaque (Thrace), Séleucos Ier (Babylonie) et Antigonos Monophtalmos, satrape de Phrygie, se partagent l’empire.
Les Romains subissent une sévère et humiliante défaite devant les Samnites du sud des Apennins. Ils se laissent enfermer dans une passe près de Caudium, les Fourches Caudines, en Campanie.
-318Succès des campagnes de L. Publilius Philo et Q. Papirius Cursor dans le Samnium et en Apulie. Les Samnites signent une trêve de deux ans.
Rome achève la conquête des plaines pontines ce qui lui permet de mettre fin à la révolte des Campaniens.
-317Soumission de l’Apulie (Pouilles). Les Samnites sont encerclés de manière permanente.
-316Cassandre est maître de la Grèce.
-314Reprise de la guerre entre Rome et les Samnites. Les Samnites passent à l’offensive vers le Latium et l’Apulie. Vainqueur à Lautulae, ils poussent jusqu’à Terracine qu’ils assiègent. Capoue et la Campanie font défection. En Apulie, les Samnites enlèvent Lucéries. Rome réagit victorieusement : une armée fait lever le siège de Terracine, reconquiert la Campanie et rejette les Samnites dans leur pays ; une autre prend Lucéries et rétablit la domination romaine en Apulie.
L’armée romaine se réorganise : elle emprunte à l’adversaire le pilum et le bouclier long. Le manipule, unité plus souple que la phalange d’hoplites, apparaît au IVe siècle av. J.-C., ainsi que le camp romain (castra), véritable reconstruction de l’Urbs en campagne.
-312Les Ombriens, les Etrusques et les Herniques, inquiets de la puissance romaine, se coalisent pour soutenir les Samnites (-312/-304).
La coalition des Senons est vaincue par Rome.
Conquête définitive de la Campanie par les Romains.
-311Guerre entre Carthage et Syracuse.
En Grèce, Cassandre tue Roxane et Alexandre Aïgos, femme et fils du conquérant.
-310Rome entre en guerre contre les Etrusques alliés aux Samnites. Victoire de Q. Fabius Rullianus sur les Etrusques à Sutrium. Il franchit avec ses deux légions la forêt Ciminienne et parvient au cœur de la Toscane, où il remporte les victoires de Pérouse et du lac Vadimon. L’Etrurie centrale est soumise.
Pendant ce temps, l’armée du sud de Papirius Cursor, remplacé plus tard par Fabius, bat les Samnites à Allifae et dévaste systématiquement le Samnium pendant quatre ans.
-307Syracuse, en guerre contre Carthage, détruit Ségeste en Sicile. Agathocle envahit la Libye et malgré l’échec de son expédition, il impose à Carthage une paix de statu quo et le paiement d’une indemnité en argent et en froment.
-305Cassandre prend le titre de roi de Macédoine.
IIIe siecle Av. J.-C.Installation de Belges [ Ambiani (Amiens), Atrébates (Arras), Bellovaques (Beauvais), Eburons (Tongres), Médiomatrices (Metz), Ménapiens (embouchure de l’Escaut), Morins (Boulogne), Nerviens (Brabant), Rèmes (Reims), Sicambres (nord de la Lippe puis au sud de la Ruhr, déportés en Belgique par Rome en -12), Suessions (Soissons), Vangions (Worms), Trévires (Trèves), Triboques (Alsace), Véliocasses (Vexin)] et de Germains [ Aduatuques (Namur, Liège), Bataves (embouchure du Rhin), Leuces (issus des Cimbres, à Toul et à Nancy)] entre la Seine et le Rhin.
Migration des Germains vers le sud, venus probablement des pays scandinaves : Cimbres dans le Jutland, Suèves (à l’est de l’Elbe puis au IIe siècle av. J.-C. entre Rhin et Danube et en Souabe).
Les combats dans le monde Hellénistique attirent des mercenaires celtes vers les Balkans.
Domination des Sarmates (Alains, Roxolans, Iazyges), venant de la région comprise entre Don et Oural, du Danube à la Caspienne et à la Baltique au nord (-300/-200).
-299Troisième et dernière guerre samnite (fin en -290), Rome domine désormais toute la Campanie. Une importante coalition de peuples des Apennins (Samnites, Sabins, Lucaniens), d’Etrusques, d’Ombriens et de Gaulois s’oppose à Rome, menacée sur deux fronts, qui met sur pied deux armées.
-298Troisième guerre samnite (fin en 291). Victoire de Cornelius Scipion sur les Etrusques et les Gaulois à Volaterrae (Volterra). L’Etrurie est conquise.
-295Victoire des Romains à la bataille de Sentinum, en Ombrie.
-294Démétrios Ier Poliorcète prend Athènes et s’empare du trône de Macédoine.
-290Rome défait les Samnites, mettant fin aux guerres samnites.
-287Démétrios est chassé de Macédoine.
-286Entre -286 et -282, la colonie grecque de Thurii, menacée par les Lucaniens, fait appel à Rome, qui intervient. La ville entre dans la fédération italique. Au cours des années suivantes, Locres, Crotone et Rhégium recevront à leur tour des garnisons romaines.
-284Révolte d’Arezzo. Coalition des Etrusques, des Gaulois et des Lucaniens contre Rome. Victoire des Etrusques et des Gaulois à Arretium.
-283Rome repousse une attaque celte soutenue par les Étrusques.
-282Début de la guerre de Rome contre Tarente (fin en -272). Le roi grec Pyrrhus II d’Épire aide Tarente dans sa guerre contre Rome.
-281Rome envahit le territoire de Tarente.
-280Pyrrhus II remporte une victoire à Héraclée contre P. Valerius Laevinius. Pyrrhus utilise des éléphants qui déconcertent les Romains mais perd 4000 de ses meilleurs hommes. L’armée romaine se retire. Les Grecs du Sud, Bruttiens, Lucaniens, Samnites du sud, Messapiens abandonnent la cause romaine et rallient l’armée de Pyrrhus. Pyrrhus, comptant sur la défection des alliés italiques de Rome, avance jusqu’à Anagni ou Préneste et menace Rome. Les armées romaines s’apprêtent à le couper de sa base et il doit battre en retraite vers la Campanie, puis vers Tarente à la fin de l’année. Il passe l’hiver à incorporer des éléments italiotes -Samnites, Lucaniens, Bruttiens, Apuliens- dans son armée.
Trois groupes de Celtes marchent successivement sur les Balkans : les Celtes de Kerethrios envahissent le territoire des Triballes et la Thrace, ceux de Bolgios l’Illyrie et la Macédoine, les troupes de Brennos et Akichorios la Péonie. Les Celtes entrent en Macédoine en remontant sans doute la vallée de la Morava et font subir une cuisante défaite à l’armée de Ptolémée Kéraunos, qui capturé, sera décapité.
-279Défaite des Romains contre Pyrrhus II à Ausculum.
Alliance de Rome et de Carthage qui envoie à Ostie une flotte de secours contre Pyrrhus. Le Sénat romain, appuyée par la flotte punique qui croise devant le Tibre, refuse de négocier avec Cinéas, envoyé de Pyrrhus.
Invasion galate dans les Balkans. Le roi de Macédoine, Ptolémée Kéraunos, est tué en luttant contre eux. L’armée celte se scinde en deux. Brennos marche vers le Sud, mais perd de nombreux hommes au cours des combats. Après avoir passé les Thermopyles avec sa troupe d’élite, il lance un raid sur Delphes qui est pillée. Une légende évoque un miracle opéré par Apollon pour éviter le sacrilège, une autre parle du sac de Delphes et des trésors emportés en Gaule et retrouvés plus tard par les Romains dans des sanctuaires de la région de Toulouse. Brennos, blessé, se suicide.
Les Celtes tentèrent alors une diversion, en envahissant l’Étolie de l’est et prirent Kallion qu’ils mirent à sac et détruisirent, avant d’être repoussés et écrasés par les Étoliens. Ces événements ont marqué le début de l’ascension de la Confédération Étolienne qui prend Delphes sous sont contrôle.
Une autre fraction, restée en Thrace, sera défaite en -277 par Antigonos Gonatas. Ces Celtes se replient en Bulgarie où ils fonderont l’éphémère royaume de Tylis.
-278Victoire des Etoliens sur les Galates. Hégémonie des Etoliens sur l’amphictionie. Ils accomplissent en même temps de grands progrès territoriaux (Acarnanie, Phocide, Locride Orientale, Thessalie) et constituent l’Etat grec le plus étendu ayant jamais existé.
Les Galates envahissent l’Asie Mineure pour soutenir Nicomède Ier, le roi de Bithynie (-278/-250), en guerre contre son frère. Ils ravagent Novum Ilium (Troie). Nicomède Ier leur cède des territoires importants en échange.
-277Pyrrhus II chasse les Carthaginois de Sicile à l’exception de Lilybée qui résiste. Il projette de s’attaquer à Carthage en Afrique mais se heurte à la lassitude des Siciliens qui l’accusent de tyrannie.
Les Galates ravagent Priène en Ionie. Ils seront vaincus par Antiochos Ier Sôter.
-276Début du règne d’Antigonos Gonatas, roi de Macédoine, fondateur de la dynastie des Antigonides (fin en -239).
Pyrrhus II est chassé de Sicile par Rome et Carthage unies.
-275Défaite de Pyrrhus II à Bénévent devant les Romains.
-274Locres reçoit une garnison romaine et les autres villes de Grande Grèce se soumettent les unes après les autres.
Pyrrhus II soumet la Macédoine.
-273Les Romains et leurs alliés prennent la ville étrusque de Caere (Cerveteri).
Rome s’empare de Paestum.
Colonie romaine de Cosa, prés de Vulci.
Ambassade romaine à Alexandrie. Rome et l’Égypte signent un accord commercial.
-272Les Romains prennent la ville de Tarente, en Italie du Sud, après que Pyrrhus II ait retiré son soutien à la ville.
Tarente fait appel à Carthage qui envoie une flotte à son secours. L’armée romaine, sous les ordres des consuls Sp. Carvilius et L. Papirius Cursor, vient par terre mettre le siège devant la ville. Milon, maître de la citadelle, obtient de Rome pour prix de sa capitulation la liberté de se retirer avec ses troupes et son trésor. La citadelle aux mains de l’armée romaine, Tarente capitule. Rome lui impose des conditions très dures : elle doit entrer dans la fédération italique, abatre son enceinte fortifiée, payer un tribut de guerre et recevoir dans sa citadelle une garnison romaine. La péninsule italienne est entièrement soumise à Rome, qui se consacre pendant huit ans à consolider son œuvre d’unification.
Soumission des Lucaniens par Rome.
Pyrrhus II, en campagne dans le Péloponnèse, meurt à Argos dans un combat de rue. Son fils Alexandre devient roi d’Epire. Il conclue la paix avec Antigonos Gonatas et se retire de Macédoine.
-271Une garnison romaine massacre la population de Rhêgion, dont la garnison campanienne s’était révoltée au cours de la guerre contre Tarente.
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