Peuple indo-européen dont on trouve des traces sur le site de Sialk dès le Xe siècle. La Médie s’étendait géographiquement de la chaîne de l’Elbourg à celle des Zagros, à l’est et au sud dans l’Iran actuel.
Leur présence est attestée pour la première fois dans les régions voisines du lac d’Ourmiah, sous le règne de Salmanasar III. Les Mèdes descendent probablement des populations qui, au IIIe millénaire, ont développé une civilisation prospère de type urbain dans les régions sud-ouest du Turkestan, autour de l’actuel Tureng Tépé, et qui ont abandonné cette région vers 1700 avant notre ère. Au cours du IIe millénaire, les Mèdes - Madaï - se sont installés, à titre permanent, en Iran. Sous Naram-Sîn, leur nom apparaît pour la première fois ; ils menacent alors la Mésopotamie.
C’est sans doute la pression constante de ses puissants voisins, l’Ourartou et l’Assyrie, et l’arrivée de deux peuples guerriers venus du Caucase, les Scythes et les Cimmériens qui a poussé les tribus mèdes à se fédérer. Adadnirari III les bat une première fois. Téglath Phalasar III en déplace plusieurs milliers et réduit la Médie à la vassalité. Selon Hérodote, un certain Daioukkou (Deioces) joua un rôle important dans le processus d’unification des Mèdes. Ceci n’épargnera pas à Sargon II de mener de fréquentes et dures campagnes contre Mannaï et Madaï, que l’on trouve le plus souvent coalisés contre la puissance assyrienne. A la fin de son règne, Sargon II devra lutter contre une coalition de Mannaï et de Madaï, conduite par Déjocès. C’est sous le règne de Khshathrita, le Phraortès des Grecs, que l’union des Mèdes semblent être devenue une réalité.
Après avoir organisé la résistance à Sargon II, Phraortès doit toutefois subir la domination des Scythes, après la défaite que ceux-ci lui infligent en 653. Les Mèdes cohabitèrent alors avec les Scythes, lors de l’invasion scythe du VIIIe siècle, comme en témoignent les tombes médo-scythes de Sakarand et de Kizkapan.
Enfin Cyaxare constitue l’Empire mède autour d’Ecbatane, et, en 612, s’empare de Ninive. L’empire s’étend alors depuis l’Afghanistan jusqu’au Halys qui marque la frontière avec la Lydie, et couvre la plus grande partie du plateau iranien, y compris le domaine occupé par les Perses, aux confins de l’Elam. Mais le fils de Cyaxare, Astyage, est écrasé par Cyrus II, et sa défaite marque la fin de cet empire éphémère.
Selon Hérodote, les Mèdes étaient divisés en six tribus indépendantes les unes des autres : les Bouses, les Parétacènes, les Stroukhates, les Arizantes, les Boudiens et les Mages. Hérodote nous décrit un peuple de pasteurs qui élève des chevaux, des bœufs, des moutons et des chèvres. Ils se déplaçaient en chariot. La famille était basée sur l’autorité paternelle et la polygamie. La jeune épouse était enlevée de force. Les Mèdes s’habillaient de robes amples et longues avec de larges manches.
Une fois établis dans le pays, ils deviennent agriculteurs mais restent séparés en clans indépendants qui s’associent en cas de danger. Comme tous les peuples nomades de la steppe, la civilisation médique nous est plus connue par les récits de ses voisins que par ses vestiges propres. Les Mèdes furent incapables d’écrire leur propre histoire et d’élaborer un art expressif de leur personnalité historique : ils connaissaient l’or, l’électrum et le bronze mais l’art se restreignit à des ornements très simples.