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Julien et Valentinien

En divisant l'Empire entre ses trois fils, Constantin le Grand ouvrit la porte aux querelles familiales. Elles débutèrent par une campagne concertée de meurtres à l'encontre des nombreux demi-frères et neveux de Constantin, laissant aux fils un pouvoir incontesté.

Flavius Claudius Constantinus - Constantin II - régna sur la Bretagne, la Gaule et l'Espagne ; Flavius Julius Constans - Constant 1er - prit le contrôle de l'Orient, tandis que Flavius Julius Constan - Constance II - reçut l'Illyrie et l'Italie. Mais cet essaimage du pouvoir ne pouvait pas durer. Trois ans après la mort de Constantin le Grand, Constantin II fut éliminé par son frère Constant ler qui régna alors sur tout l'Occident pendant dix ans. En 350, il tomba sous les coups de l'usurpateur Magnence. Constance II évinça ce dernier lors des batailles de Mursa (351) et du Mont Séleucus (352). 

Constance II (vers 353 à 361) devint ainsi le seul souverain de l'Empire romain. Mais il se heurta au problème que la guerre civile lui avait légué, la renaissance de l'hostilité des Germains. Conscient qu'il avait besoin de renfort, il éleva son neveu Julien, qu'il n'aimait guère, au rang de César de la Gaule et de la Bretagne en novembre 355. Constance pensait ainsi offrir une sinécure à Julien, qui prenait la responsabilité de l'administration, alors que ses généraux se chargeaient de la guerre contre les Germains. Mais Julien se révéla particulièrement compétent et remporta, en 357, un succès éclatant contre les Alamans près de Strasbourg. Pendant ce temps, Constance affrontait l'invasion de la Mésopotamie. Le conflit dura trois ans jusqu'à ce qu'il fut contraint de demander des renforts à Julien en 360. En réponse, Julien se proclama lui-même Auguste à Paris. En 361, il se mit en marche vers l'est pour combattre son oncle, dont la mort imprévue, à l'age de 40 ans, permit d'éviter la guerre civile. 

L'empereur Valentinien
L'empereur Julien
L'empereur Valentinien
L'empereur Julien

UN EMPIRE DIVISÉ

Flavius Claudius Julianus (vers 361 à 363 apr J.-C.) est connu des historiens sous le nom de Julien l'Apostat car il réprima le christianisme et réintroduisit les dieux païens à Rome. Il considéra le culte rendu aux anciennes divinités comme une renaissance morale et culturelle. Bien que Julien ne se fût pas oppose à la religion, sauf par l'interdiction d'enseigner le culte chrétien, il aurait sans doute changé d'opinion s'il avait régné plus de deux ans. Il fut tué pendant la bataille contre les Perses à Maranga le 26 juin 363.

Le successeur de Julien, Flavius Jovianus, Jovien, fut acclamé par les troupes de Mésopotamie. Sa tâche fut de retirer son armée de Perse, ce qu'il fit en lui cédant les territoires situés au nord de la Mésopotamie. Alors qu'il revenait vers Constantinople, il fût asphyxié par un feu de bois mal entretenu dans sa chambre à Dadastana. Il fut le seul empereur qui régna pendant huit mois.

Une fois encore l'armée d'Orient se retrouvait sans chef. En l'absence de menace immédiate des Perses, les officiels civils et les commandants militaires, réunirent et proclamèrent un autre officier, Flavius Valentinianus (vers 364 à 375), comme seul empereur. Valentinien avait compris que les révoltes dans l'Empire étaient causées par le manque de confiance entre les souverains de l'Occident et de l'Orient mais il savait aussi que la défense du royaume ne pouvait pas être assurée par un homme seul. Il résolut le dilemme en nommant son me frère Valens comme aide impérial.

Cette solution parue étrange Valens n'avait rien accompli qui le distingua et semblait incapable d'être souverain. Mais la décision de Valentinien qui connaissait la loyauté de son frère fut sans appel. Selon lui Valens ne détiendrait jamais un grand général en Orient et de ce tait ne représenterait pas une menace en Occident. Après la Conférence de Sirmium (364-365), qui légitima les divisions du territoire et de l'administration, Valens retourna à Constantinople tandis que Valentinien passa le reste de son règne à se défendre sur le Rhin et sur la frontière du Danube.

Il laissa des souvenirs de vigoureuses campagnes et de constructions défensives à la fois sur les frontières et autour des principales villes. En Afrique, les colonies de Tripolitaine et de Maurétanie se révoltèrent et furent écrasées par le général de Valentinien, Théodose, en 373-375, dont le fils deviendra le dernier empereur de l'Empire romain. Valentinien mourut le 17 novembre 375 d'une attaque d'apoplexie à Brigetio, sur le Danube, remettant l'Occident entre les mains de ses fils Flavius Gratianus, Gratien, et Flavius Valentinianus, Valentinien II. 

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