Lucius Domitius Ahenobarbus, connu sous le nom de Néron, reste l’un des empereurs les plus controversés de l’histoire romaine. Son règne (54-68 apr. J.-C.), marqué par des débuts prometteurs, dégénéra en une tyrannie caractérisée par des excès artistiques, des complots, des meurtres, et un incendie qui marqua la mémoire collective de Rome. Son mélange paradoxal de culture, de cruauté, et de démesure a façonné son héritage ambigu.
Né en 37 apr. J.-C., Néron fut élevé dans une cour où il reçut une éducation prestigieuse, entouré de maîtres comme Sénèque et Burrhus. Ces mentors l’encouragèrent à cultiver une passion pour les arts, qui allait définir une grande partie de son règne.
Son chemin vers le trône fut orchestré par sa mère, Agrippine, une figure ambitieuse et manipulatrice. Après avoir épousé l’empereur Claude, elle manœuvra pour que ce dernier adopte Néron et l'impose comme successeur, évinçant Britannicus, le fils biologique de Claude. À la mort mystérieuse de ce dernier en 54 apr. J.-C., Néron devint empereur à seulement 18 ans, partageant initialement le pouvoir avec sa mère.
Les premières années du règne de Néron furent considérées comme une période prospère, souvent attribuée à l’influence de Sénèque et Burrhus. Cette période, connue sous le nom de quinquennium Neronis (les cinq premières années de Néron), fut marquée par :
Cependant, les tensions politiques croissantes avec Agrippine, qui cherchait à conserver son influence, et la fascination de Néron pour le pouvoir absolu, perturbèrent cet équilibre.
I. PORTA CAPENA | II. CAELIMONTIUM | III. ISIS ET SERAPIS | IV. TEMPLUM PACIS |
V. ESQUILIAE | VI. ALTA SEMITA | VII. VIA LATA | VIII. FORUM ROMANUM |
IX. CIRCUS FLAMINIUS | X. PALATIUM | XI. CIRCUS MAXIMUS | XII. PISCINA PUBLICA |
XIII. AVENTINUS | XIV. TRANS TIBERIM |
Lucius Domitius Ahenobarbus, connu sous le nom de Néron, reste l’un des empereurs les plus controversés de l’histoire romaine. Son règne (54-68 apr. J.-C.), marqué par des débuts prometteurs, dégénéra en une tyrannie caractérisée par des excès artistiques, des complots, des meurtres, et un incendie qui marqua la mémoire collective de Rome. Son mélange paradoxal de culture, de cruauté, et de démesure a façonné son héritage ambigu.
Né en 37 apr. J.-C., Néron fut élevé dans une cour où il reçut une éducation prestigieuse, entouré de maîtres comme Sénèque et Burrhus. Ces mentors l’encouragèrent à cultiver une passion pour les arts, qui allait définir une grande partie de son règne.
Son chemin vers le trône fut orchestré par sa mère, Agrippine, une figure ambitieuse et manipulatrice. Après avoir épousé l’empereur Claude, elle manœuvra pour que ce dernier adopte Néron et l'impose comme successeur, évinçant Britannicus, le fils biologique de Claude. À la mort mystérieuse de ce dernier en 54 apr. J.-C., Néron devint empereur à seulement 18 ans, partageant initialement le pouvoir avec sa mère.
Les premières années du règne de Néron furent considérées comme une période prospère, souvent attribuée à l’influence de Sénèque et Burrhus. Cette période, connue sous le nom de quinquennium Neronis (les cinq premières années de Néron), fut marquée par :
Cependant, les tensions politiques croissantes avec Agrippine, qui cherchait à conserver son influence, et la fascination de Néron pour le pouvoir absolu, perturbèrent cet équilibre.
Sous l’influence de Sénèque et Burrhus, Néron se détourna de sa mère, qui chercha à replacer Britannicus sur le trône. En réponse :
Ces actes marquèrent un tournant dans le règne de Néron. Il s’émancipa de ses conseillers pour suivre ses instincts débridés et souvent destructeurs.
Néron devint de plus en plus obsédé par les arts et les sports, au mépris des normes sociales romaines :
Ses excentricités choquèrent les aristocrates romains, tout comme son mépris pour les traditions impériales. Sa passion pour Poppée Sabina, qu’il épousa après avoir assassiné sa première épouse Octavie, accentua son isolement politique.
Le grand incendie, qui ravagea une grande partie de Rome en 64 apr. J.-C., est souvent associé à Néron. Bien que les récits modernes remettent en question son implication directe, il fut accusé d’avoir ordonné l’incendie pour faire place à son palais monumental, la Domus Aurea. Tacite décrit cependant un empereur prenant des mesures pour lutter contre l’incendie et soulager les victimes :
Les dernières années du règne de Néron furent marquées par une paranoïa croissante et des purges politiques. Il fit assassiner Sénèque, Corbulon et d'autres figures influentes, créant un climat de terreur dans Rome. L’armée, exaspérée par son mépris et ses extravagances, se rebella en 68 apr. J.-C. :
Abandonné par ses soutiens, Néron se réfugia dans une villa à la périphérie de Rome. Incapable de se suicider, il ordonna à un serviteur de le tuer. Ses derniers mots, selon Suétone, furent : "Quel artiste meurt en moi !".
Néron laisse un héritage complexe :
Auteur : Stéphane Jeanneteau
Avril 2010