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4 - La néolithisation du Proche-Orient

Le Levant sud était considéré dans le Proche-Orient comme le berceau des cultures néolithiques. Après la mise en évidence du Natoufien, ce furent les fouilles de Jéricho, dans la vallée du Jourdain, qui permirent de préciser les principales étapes du processus de néolithisation avec ses deux grandes phases, le Pre-Pottery Neolithic phase A, communément appelé « PPNA », et le Pre-Pottery Neolithic phase B, ou « PPNB ». Cette terminologie est toujours en vigueur.


La nouveauté venait de la découverte d’une culture inconnue jusqu’alors, développant une architecture spectaculaire (une « tour » et un « rempart ») et possédant une industrie lithique dans laquelle plusieurs outils « nouveaux » (les pointes de flèche) jouaient le rôle de fossiles directeurs. Cette culture ne connaissait pas la céramique (d’où l’appellation « pre-Pottery »), tenue jusqu’alors comme le principal attribut du Néolithique. Les preuves d’une domestication des plantes et des animaux, au moins dans la première phase, n’étaient pas acquises. De l’autre extrémité du Croissant fertile, dans les contreforts du Zagros, un autre foyer de néolithisation a été découvert, mais ce n’était pas non plus dans le Zagros qu’était né le Néolithique. Ni la branche occidentale (Western Wing) ni la branche orientale (Eastern Wing) du Croissant fertile n’avaient vu naître le Néolithique. 

L’emplacement serait donc dans les contres forts, non plus du Zagros, mais du Taurus, et la haute vallée du Tigre. Cette nouvelle « province culturelle » à cheval sur trois pays actuels, la Turquie, l’Iraq et la Syrie, et précisément située dans la zone de contact entre les deux branches du Croissant fertile, la province levantine (ou Western Wing) et la province mésopotamienne (ou Eastern Wing).


Proto-néolithiques et néolithiques 


On réservera le qualificatif de « néolithiques » aux sociétés qui cultivent des plantes et élèvent des animaux dont la morphologie est considérée comme domestiques par les archéobotanistes ou les archéozoologues. On qualifiera de « proto-néolithiques » les sociétés qui n’offrent encore aucun de ces deux critères ou seulement l’un d’entre eux. 

12000-10200
(ASPRO période 1)
PROTO-NÉOLITHIQUE
Natoufien (Mallaha), zarzien final (Zawi Chemi), trialétien (Halla Çemi)
Sédentarisation, premières maisons rondes, premiers « hameaux »
10200-8300
(ASPRO période 2 et début période 3)
Khiamien, PPNA, sultanien (Jéricho), aswadien (Aswad), mureybétien (Murcybet, Jerf el Ahmar), quermezien (Qermez Dere), nemrikien ancien (Nemrik), mléfatien ancien (M’lefaat), PPNB ancien (Dj’ade)
La maison ronde, les premières maisons rectangulaires, les premiers villages, les bâtiments communautaires, la pointe de flèche, les figurines, la vaisselle de pierre, les premières « manipulations » (proto-agriculture, proto-élevage)
8300-6900
(ASPRO fin période 3 et période 4)
NÉOLITHIQUE 1re GÉNÉRATION
PPNB moyen et récent (Jéricho, Beidha, Ramad, Ain Ghazzal), tahounicn, BAI (Cafer, Çayônü, Nevali Çori, Dj’ade, Halula, Abu Hureyra), nemrikien récent (Nemrik), mléfatien récent (Ganj, Dareh, Guran, M’lefaat, Ali Kosh)
La maison rectangulaire, les « sanctuaires », les statues, les outils de pierre polie, l’agriculture et l’élevage morphologiquement attestés
6900-4500
(ASPRO périodes 5 à 9)
NÉOLITHIQUE 2e GÉNÉRATION
Hassuna, Samarra, Halaf, Obeid, PNA, PNB
La céramique
4500LA POSTÉRITÉ...
LA RÉVOLUTION URBAINE
Le métal

 Tableau 1. La succession des cultures et leurs principales inventions dans le Proche-Orient néolitique.


 Un point de chronologie 


L’histoire commence en réalité avec la fin de la dernière période glaciaire et la première de deux des phases de réchauffement qui la jalonnent. Elles correspondent à deux cultures appelées conventionnellement « kébarien » et « kébarien géométrique » (15600-12500 avant notre ère). Mais c’est dans ces deux cultures que s’enracine directement la première des cultures proto-néolithiques traitées ici, le Natoufien (12500-10200 avant notre ère), qui se développe durant la seconde amélioration climatique (Alleröd) et se termine assez brutalement avec le dernier épisode froid et sec (Dryas III ou récent) qui achève le Pléistocène. Commence alors la phase d’amélioration climatique de l’Holocène, au cours de laquelle se mettent en place les dernières cultures proto-néolithiques (PPNA et PPNB ancien, 10200-8300 avant notre ère), puis, avec l’Optimum holocène, les premières cultures proprement néolithiques (PPNB moyen et récent, 8300-6900 avant notre ère). 

Sans être farouchement déterministe, et sans vouloir minimiser le rôle de l’homme dans la prise en compte de son propre destin, force est d’admettre que ces conditions climatiques, si elles ne sont pas la cause unique des changements survenus, ont néanmoins permis, sinon facilité, leur mise en place. Le fait est que c’est dans ce contexte climatique précis, et non pas plus tôt ou plus tard, qu’est né le Néolithique. Cette « coïncidence » ne doit rien au hasard.  

Figure 2 : Chronologie comparée des phases climatiques et de l’évolution des cultures [d’après Sanlaville 1996, fig. 5]. 


Proto-Néolithique 1 (12500-10200 avant notre ère) 

Le premier changement significatif par rapport aux sociétés de chasseurs-cueilleurs antérieures est marqué par le processus de sédentarisation, c’est-à-dire l’implantation principale du groupe humain en un même lieu. Cela n’exclut pas pour autant des déplacements saisonniers de tout ou partie de ce même groupe. On parle alors, traditionnellement, de « camp de base », par opposition à des « haltes de chasse » ou « de cueillette ». Les critères de sédentarisation sont de plusieurs ordres : un investissement important en matière d’habitat, en plein air ou sur des terrasses de grottes, sous forme de maisons circulaires semi-enterrées à la couverture portée par une charpente massive en bois ; la présence, à l’intérieur ou à proximité de cet habitat, de nombreuses sépultures, individuelles ou collectives ; la présence sur place d’un abondant « mobilier lourd », composé de meules et de mortiers en pierre que leur taille et leur poids rendent difficilement transportables ; l’existence de fosses qui peuvent avoir joué un rôle dans le stockage ; enfin, la présence d’animaux commensaux de l’homme tels que les souris. 

Ces maisons sont regroupées en « hameaux » de trois à dix maisons sur une superficie de quelques centaines de mètres carrés. Les meilleurs exemples de cette culture appelée « natoufienne » se rencontrent essentiellement sur plusieurs sites du Levant sud (Mallaha, Ouadi Hammeh, Hayonim, El Wad), mais Abu Hureyra, sur l’Euphrate, et Hallan Çemi, dans le bassin du Tigre, offrent à la fin de la période une situation analogue, soit dans le même contexte (Abu Hureyra), soit dans un contexte culturel différent, le trialétien (Hallan Çemi). On ne note pas de changement en matière d’industries lithiques qui dérivent directement des cultures antérieures : kébarien et kébarien géométrique pour le Natoufien, trialétien pour la région du Tigre. Elles se caractérisent par l’usage dominant d’outils composites formés de microlithes de formes géométriques (triangles, segments de cercle). L’économie est toujours fondée sur la cueillette et la chasse. Le choix des espèces dépend de l’environnement : glands et céréales sauvages dans le Levant, où se développent des forêts claires de chênes, légumineuses à Hallan Çemi. 



Une tentative, toujours discutée, de mise en culture du seigle aurait eu lieu sur l’Euphrate à Abu Hureyra. La chasse dépend aussi de l’environnement. Dans le Levant, l’animal dominant est la gazelle, à un point tel que certains archéozoologues s’interrogent sur la réalité d’une tentative de contrôle des troupeaux sauvages qui aurait pu conduire à une forme de domestication, mais sans conséquence perceptible sur la morphologie des animaux. Si l’hypothèse se vérifiait, il faudrait parler, dans un cas comme dans l’autre, de domestication « avortée », car ce n’est que deux millénaires plus tard que le processus, attesté par des changements morphologiques patents et irréversibles, aboutit réellement, mais sur d’autres espèces. Au Natoufien, le seul animal considéré comme domestique est le chien, mais les preuves sont plus de l’ordre de la symbolique (on les retrouve inhumés avec des humains) que de l’anatomie. Le chien, comme individu, ne joue pas de rôle économique, sinon peut-être comme auxiliaire dans la chasse. 

Proto-Néolithique 2 (10200-8300 avant notre ère) 

Cette seconde phase, d’environ deux millénaires également, s’enracine directement dans la première. La continuité stratigraphique est rarement observée car la plupart des sites de la période précédente ont été abandonnés : effet possible de la brusque péjoration climatique du Dryas récent, dont les effets sont pourtant considérés dans le Proche-Orient comme atténués par rapport à l’Europe continentale. Seul le site de Mureybet, sur le Moyen Euphrate, atteste cette continuité qui se marque essentiellement, au début de la période, dans les principes de construction où se poursuit la tradition de la maison circulaire semi-enterrée. Mais, au cours de cette phase, les changements l’emportent nettement sur la continuité. L’espace intérieur des maisons se divise et se structure : banquettes, murets, silos. La taille des villages augmente considérablement pour atteindre parfois 3 hectares. Certains (Jéricho) s’entourent d’un mur d’enceinte qui joue autant un rôle de soutènement que de défense, car ces villages (comme déjà au Natoufien) sont construits sur des pentes dominant des points d’eau (sources, rivières). 

L’espace collectif s’organise lui aussi d’une manière nouvelle et spectaculaire avec la construction, au centre ou en périphérie du village, d’un bâtiment auquel on donne, faute de mieux, le nom de « communautaire », car il semble jouer, mutatis mutandis, le rôle des kiva dans les villages pueblo d’Amérique centrale, c’est-à-dire d’un bâtiment circulaire, enterré, auquel on accède par le toit et qui est réservé à certaines cérémonies ou certains rites. On en connaît désormais plusieurs exemples : la fameuse « tour » de Jéricho, bien que construite et non enterrée, en fait probablement partie, mais le village de Mureybet en fournit aussi au moins un exemplaire, tandis que Jerf el Ahmar en a révélé successivement trois, correspondant chacun à un état du village. Moins spectaculaires, mais tout aussi importants, sont les changements dans la forme de l’habitat. Progressivement, les maisons « sortent de terre », c’est-à-dire s’élèvent au-dessus du sol – débuts de la véritable construction au sens étymologique du terme –, et adoptent un plan rectangulaire, formule plus souple lorsqu’il s’agit d’ajouter des pièces les unes aux autres. Jerf el Ahmar constitue, à ce jour, le meilleur « laboratoire » de cette évolution, mais cette nouvelle formule deviendra rapidement la référence dans les périodes suivantes. D’autres villages (Mureybet, Nemrik, Çayönü) témoignent du même parcours. 
Çayönü

D’autres domaines font aussi l’objet d’innovations radicales. L’industrie lithique abandonne le microlithisme et, pour les pointes de flèche, des éléments monolithes remplacent progressivement les outils composites. Le travail du bois, considérable pour faire face aux besoins de l’architecture, s’effectue à l’aide de lourdes herminettes en silex, mais de plus en plus à l’aide de haches polies – technique nouvelle et « révolutionnaire ». Plus délicates et longues à fabriquer, elles possèdent une efficacité et une durée de vie infiniment plus importantes. Un autre outil fait son apparition : des disques polis, épais, percés en leur centre, sont parfois interprétés comme des lests de bâtons à fouir, utilisés pour le travail de la terre. Dans le domaine de l’art, ou de la symbolique, on a déjà évoqué le décor des bâtiments communautaires, mais il faut y ajouter les figurines animales ou humaines, essentiellement féminines, dont le nombre et la facture diffèrent de ceux des rares exemplaires natoufiens. On citera, dans le même ordre d’idées, toujours en provenance de Jerf el Ahmar, des plaquettes de pierre gravées de motifs animaliers (serpents, rapaces, scorpions, félins) ou de signes plus difficiles à interpréter, auxquelles il faut ajouter l’attention particulière portée aux bucranes d’aurochs, retrouvés par exemple en quatre exemplaires dans une même « maison ». 

L’économie semble se diversifier. La cueillette constitue toujours la ressource essentielle et les espèces récoltées sont les mêmes qu’à la période précédente. Mais, pour les archéobotanistes, plusieurs indices plaident en faveur d’un changement de comportement, en particulier face aux céréales ou aux légumineuses. Le cortège de plantes adventices que l’on trouve mêlées aux graines de céréales de morphologie encore sauvage invite à penser qu’un travail de la terre pour préparer le sol a accompagné des tentatives de mise en culture. On parle alors de « proto-agriculture ». L’idée de semer pour récolter serait donc à mettre au crédit de ces populations proto-néolithiques, sans que leurs tentatives aient encore abouti à une transformation morphologique des espèces ainsi traitées. Alors qu’il y a peu on pensait que ces transformations étaient rapides (de l’ordre de quelques générations de plantes annuelles), on considère aujourd’hui que ce processus a été extrêmement long, sans compter les nombreux échecs. Car il ne suffit pas de planter pour créer de nouvelles variétés. 

Leur comportement face aux animaux ne semble pas avoir non plus fondamentalement différé de celui de la période précédente. La chasse a continué à fournir l’essentiel des ressources, à partir sensiblement des mêmes espèces, avec peut-être les mêmes tentatives de contrôle, sans plus de succès apparent, de troupeaux sauvages d’espèces grégaires environnantes, gazelles, mais aussi moutons et chèvres. Toutefois, on sait qu’une espèce peut, soit résister à toute tentative de domestication (gazelle, daim de Mésopotamie), soit retourner à l’état sauvage après une première domestication (marronnage pour la chèvre à Chypre). On parle alors de proto-domestication, étape probablement aussi jalonnée d’échecs. Quoi qu’il en soit, aucune preuve de domestication achevée n’est à ce jour connue avant 8500-8300 avant notre ère. 

Néolithique 1 (8300-6900 avant notre ère) 

Ce n’est donc pas avant la seconde moitié du IXe millénaire (soit le PPNB moyen) qu’apparaissent les premières traces de céréales morphologiquement domestiques. Elles sont attestées, pour le blé en grain, sur des sites comme Çayönü, Çafer, Nevali Çorı, dans les hautes vallées du Tigre et de l’Euphrate, c’est-à-dire à proximité de la zone (le Karaca dag) où les botanistes situent l’habitat naturel de la variété sauvage d’où cette première céréale domestique est génétiquement issue. La variété domestique aurait ensuite gagné le Moyen Euphrate (Halula), puis le reste du Proche-Orient. L’histoire est moins claire pour le blé amidonnier ou l’orge, pour lesquels plusieurs foyers de domestication sont possibles. Il en va de même, semble-t-il, pour les légumineuses. L’association céréales/légumineuses dès le Néolithique est intéressante car ces deux familles constituent encore, dans l’agriculture traditionnelle, la base de l’assolement, c’est-à-dire de la pratique qui consiste à les planter alternativement d’une (ou deux ou trois) année sur l’autre afin de ne pas épuiser les sols. 

Nevali Çorı


Mais tous les botanistes admettent que l’agriculture ne « chasse » pas immédiatement la cueillette et représente souvent, jusqu’à la fin du PPNB, encore moins de 50 % des ressources alimentaires. S’il a fallu plus de temps qu’on ne l’imaginait autrefois pour transformer une plante sauvage en variété domestique, avec cette longue phase de la « proto-agriculture » où des échecs répétés ne sont pas à exclure, il n’a pas fallu moins de temps pour que la cueillette cède définitivement le pas devant la véritable agriculture. Il en va de même pour la relation avec l’animal, les espèces morphologiquement domestiques n’apparaissant pas avant le PPNB moyen. Le processus a pu être le suivant : après des tentatives probables, mais infructueuses, avec la gazelle, une phase de « proto-domestication » s’est exercée sur d’autres espèces grégaires plus dociles, mouton et chèvre d’abord, puis bœuf et cochon. La zone où les variétés domestiques apparaissent pour la première fois est la même que pour les céréales : piémont sud du Taurus pour le mouton, la chèvre et le cochon, bassin du Moyen Euphrate pour le bœuf. Ce constat n’exclut pas pour autant d’autres foyers indépendants, notamment pour la chèvre, comme le Zagros ou le Levant sud. On ne manquera pas de noter, dans ce processus de domestication des plantes et des animaux, l’aspect complémentaire des espèces choisies. 

Dans les céréales ou les légumineuses, l’homme ne consomme que les graines, alors que tout le reste (paille, balle, tiges, feuilles), qui contient de la cellulose non-assimilable par l’estomac humain, convient en revanche parfaitement au régime des premières espèces animales domestiques (mouton, chèvre, bœuf), que leur capacité à ruminer rend aptes à digérer cette cellulose. La rançon de la domestication des animaux étant que l’homme devait les nourrir, les surplus végétaux dégagés par l’agriculture se trouvaient donc tout indiqués pour remplir cette fonction, sans compter leur rôle dans la confection probable de litières. Inversement, le fumier produit par ces mêmes animaux servait à fertiliser les champs afin de sécuriser et améliorer les récoltes. C’est sur ce schéma qu’a vécu l’agriculture traditionnelle en Europe et dans le Proche-Orient jusqu’à la révolution industrielle et à l’apparition des engrais chimiques. 

L’habitat, définitivement rectangulaire, reste de plan simple (deux ou trois pièces en enfilade), avec cependant une technique de construction nouvelle qui consiste parfois à surélever le sol d’habitation au-dessus d’un sous-sol aménagé qui sert aussi de réserve (Çayönü, Çafer, Nevali Çorı, Beidha). Les bâtiments communautaires sont toujours présents en bordure des villages (Nevali Çorı). On notera aussi une augmentation spectaculaire (plus de 10 hectares) de la superficie de certains villages. L’industrie lithique reste macrolithique et laminaire, avec une technique de débitage bipolaire, apparue à la période précédente et qui se répand dans l’ensemble du Levant. L’innovation majeure est d’ordre symbolique et artistique : pour la première fois, l’homme se représente grandeur nature, parfois même plus grand que nature, et non plus seulement sous forme de petites figurines ou statuettes. Deux foyers sont particulièrement actifs : le Levant nord (Göbekli, Nevali Çorı), avec de la sculpture sur pierre comprenant des piliers de plus de 2 mètres de haut portant des représentations humaines schématiques en relief, des statues masculines en ronde bosse dont la partie inférieure montre qu’elles étaient destinées à être « plantées » en position verticale, des « totems » associant rapaces et torses féminins. Le Levant sud (Ain Ghazzal) pratique le modelage en chaux sur une âme en roseaux pour créer des statues masculines ou féminines d’environ 1 mètre de haut qui, contrairement à celles du Levant nord, n’ont pas été retrouvées en place mais, une fois sorties d’usage, soigneusement enterrées dans des fosses.


Source :  Olivier Aurenche - La révolution néolithique dans le monde CNRS Éditions, 2010.

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