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La bataille de Fariskur  1250

Avec le soutien total du pape Innocent IV lors du premier concile de Lyon, le Roi Louis IX de France accompagné par ses frères Charles d'Anjou et Robert d'Artois ont lancés la septième croisade contre l'Égypte. Les objectifs de la croisade étaient de vaincre l'Égypte, de détruire la dynastie ayyoubide en Égypte et en Syrie et de récupérer Jérusalem que les musulmans ont repris en 1244. Les navires sont entrés dans les eaux égyptiennes et les troupes de la septième croisade ont débarqué à Damiette en juin 1249. Louis IX à envoyé une lettre à Malik al-Salih Ayyoub. L'Emir Fakhr ad-Din Yussuf, le commandant de la garnison ayyoubide à Damiette, s'est retiré au camp du sultan au Ashmum-Tanah. provoquant la panique parmi les habitants de Damiette qui ont fui la ville en quittant le pont qui reliait la rive ouest du Nil avec Damiette intacte. Après avoir occupé le port égyptien de Damiette en juin 1249, il a décidé de marcher au Caire, encouragé par l'arrivée du renfort mené par son troisième frère Alphonse de Poitiers et les nouvelles de la mort de Malik al-Salih Ayyoub, le sultan ayyoubide d'Égypte. Les Francs ont réussi à traverser le canal d'Ashmum (connu aujourd'hui par le nom al-Bahr al-Saghir) et ont lancé une attaque surprise contre le camp égyptien à Gideila, à deux kilomètres d'Al-Mansurah. Les troupes égyptiennes du camp, prises par surprise, se sont retirées à Al-Mansurah et les croisés se sont dirigés vers la ville. La direction de la force égyptienne est passée aux commandants mamelouks Faris ad-Din Aktai, Baybars, qui ont réussi à réorganiser les troupes en retraite. Chajar ad-Durr, qui était chargé de l'Égypte, s'était mis d'accord sur le plan de Baibars pour défendre Al-Mansurah. Baibars ordonna l'ouverture d'une porte pour que les chevaliers croisés entrent dans la ville. Les croisés se sont précipités dans la ville qu'ils pensaient désertée et se retrouvent piégés à l'intérieur. Les croisés ont été assiégés de toutes les directions par les forces égyptiennes et la population de la ville, de très lourdes pertes leur ont été infligées. Robert de Artois (frère de Louis IX) s'est réfugié dans une maison et William de Salisbury étaient parmi ceux qui ont été tués à Al-Mansurah. Seulement cinq Templiers ont survécu à la bataille. Les croisés ont été forcés de se retirer en désordre à Gideila où ils ont campé dans un fossé et un mur. Au début de la matinée du 11 février, les forces musulmanes ont lancé une offensive contre le camp des Francs. Pendant plusieurs semaines, les Francs ont été forcés de rester dans leur camp pendant une guérilla épuisante. De nombreux croisés ont été capturés et emmenés au Caire.


Déroulement de la bataille

Le 6 mai 1250, Damiette est restituée aux musulmans. Louis IX est libéré contre le retrait de ses troupes du territoire égyptien et du paiement d’un million de dinars de rançon (en partie payée par l'ordre du Temple). Fin mai, tous les Francs ont quitté le pays.


Le 27 février, Tûrân Châh, le nouveau sultan, est arrivé en Égypte depuis Hasankeyf et est allé directement à Al-Mansurah pour diriger l'armée égyptienne. Les navires ont été transportés à terre et sont tombés dans le Nil (dans Bahr al-Mahala) derrière les navires des croisés coupant la ligne de renfort de Damiette et assiégeant les forces du roi Louis IX. Les Égyptiens ont utilisé le feu grégeois et ont détruit et saisis de nombreux navires chrétiens. Bientôt, les croisés assiégés souffraient d'attaques, de famines et de maladies dévastatrices. Certains croisés ont perdu la foi et déserté du côté musulman. Le roi Louis IX a proposé aux Égyptiens la capitulation de Damiette en échange de Jérusalem et de certaines villes sur la côte syrienne. Les Égyptiens, conscients de la misérable situation des croisés, refusèrent l'offre du roi assiégé. Le 5 avril, couvert par l'obscurité de la nuit, les croisés ont évacué leur camp et ont commencé à fuir vers le nord en direction de Damiette. Dans la panique et la hâte, ils ont oublié de détruire un pont qu'ils avaient placés sur le canal. Les Égyptiens ont traversé le canal sur le pont et les ont suivis à Fariskur où les Égyptiens ont complètement anéantis les croisés. Des milliers de croisés ont été tués ou fait prisonniers. Le roi Louis IX et quelques-uns de ses nobles qui ont survécu ont été capturés dans le village voisin de Moniat Abdallah (maintenant Meniat el Nasr) où ils se sont réfugiés. Louis IX s'est rendu à un eunuque nommé al-Salihi après qu'il lui a été promis qu'il ne serait pas tué avec ses deux frères Charles d'Anjou et Alphonse de Poitiers, il a été emmené à Mansurah où il a été emprisonné à la maison d'Ibrahim ben Lokman, le chancelier royal, enchaîné et sous la garde d'un autre eunuque nommé Sobih al-Moazami. La coiffe du roi Louis a été exposée en Syrie. Alors que la maison d'Ibrahim ben Lokman a été utilisée comme prison pour Louis IX et les nobles, un camp a été installé à l'extérieur de Mansurah pour abriter les milliers de prisonniers de guerre francs.


Conséquences

La défaite des croisés et la capture de Louis IX à Fariskur ont créé un choc en France. Les croisés faisaient circuler de fausses informations en Europe, affirmant que le roi Louis IX avait vaincu le sultan d'Égypte dans une grande bataille et que le Caire avait été trahi d'entre ses mains Lorsque les nouvelles de la défaite française atteignirent la France, un mouvement hystérique appelé croisade des Bergers s'est produit en France. Louis IX a été racheté pour 400 000 dinars. Après s'être engagé à ne plus revenir en Égypte et à remettre Damiette aux Égyptiens, il a été autorisé à partir le 8 mai 1250 à Acre avec ses frères et 12 000 prisonniers, y compris certains des combats les plus anciens, que les Égyptiens ont accepté de laisser. De nombreux autres prisonniers ont été exécutés. La reine, Marguerite de Provence, souffrait de cauchemars. La nouvelle (la capture du roi) la terrifiait tellement, que chaque fois qu'elle s'endormait, elle croyait que sa chambre était remplie de Sarrasins et elle criait : « Aidez-moi ! ». Elle est partie pour Acre quelques jours plus tôt avec son fils, né à Damiette, appelé Jean Tristan.

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