Les Alains, peuple scythique et cavaliers nomades d'origine iranienne, ont joué un rôle clé durant les Grandes Invasions, se distinguant par leur cavalerie lourde avant de s'intégrer aux Vandales en Afrique du Nord et de laisser un héritage culturel durable dans le Caucase à travers les Ossètes.
Les origines des Goths, profondément enracinées dans les légendes scandinaves et enrichies par des découvertes archéologiques et linguistiques, illustrent la complexité des migrations et des interactions culturelles de l'Antiquité. Que l'on privilégie leur mythe nordique ou des influences multiples, les Goths restent un exemple fascinant de la manière dont un peuple peut transformer des récits d'origine en un puissant outil d’identité.
Les Ruges et les Hérules, peuples germaniques orientaux originaires de Scandinavie, participèrent aux Grandes Invasions, formant brièvement des royaumes en Europe centrale et sur le Danube, avant de disparaître en étant intégrés à d'autres groupes comme les Ostrogoths, les Lombards ou les Byzantins.
Les Skires, peuple germanique oriental originaire de la région de la mer Noire, migrèrent à travers l'Europe en suivant les Goths, mais restèrent indépendants, jouant un rôle clé dans la chute de l'Empire romain d'Occident grâce à leur chef Odoacre, qui, en 476, déposa le dernier empereur romain avant d'être renversé et exécuté par Théodoric en 493, entraînant la disparition des Skires.
Les Burgondes, peuple germanique d'origine scandinave, migrèrent vers l'Ouest au IIIe siècle, établissant un premier royaume près du Rhin, détruit par les Huns en 436, avant de fonder un second royaume en Savoie sous protection romaine en 443 ; à leur apogée sous Gondebaud, ils promulguèrent la Loi Gombette, se convertirent au catholicisme en 516, mais furent annexés par les Francs en 534, laissant une influence durable dans la future Bourgogne.
Les Alamans, un peuple germanique issu d’une coalition tribale, s’établirent entre le Rhin et le Danube au IIIe siècle et menèrent de nombreux raids contre l’Empire romain avant de s’intégrer progressivement dans l’Empire franc, devenant un duché semi-autonome qui fut définitivement annexé et intégré sous les Carolingiens après plusieurs révoltes réprimées.
Les Saxons, peuple germanique originaire du Schleswig-Holstein, s’illustrent par leurs raids maritimes, leur colonisation de la Grande-Bretagne et leur résistance face à l’empire carolingien. Si leurs royaumes britanniques influencent durablement l’histoire anglaise, les Saxons continentaux intègrent finalement le royaume franc sous Charlemagne, marquant la fin de leur indépendance.
Les Frisons, peuple germanique d'origine ingvaeonique, établirent une forte identité culturelle et politique sur les côtes de la mer du Nord. Résistants aux Romains, aux Francs et aux Vikings, ils connurent leur apogée au Moyen Âge en formant le Grand-Friesland, avant d’être progressivement intégrés au Saint-Empire romain germanique et aux Pays-Bas.
Les Cimbres, originaires du Jutland (actuel Danemark), migrèrent vers le sud vers 120 av. J.-C., probablement en raison de famine ou de surpopulation. Après avoir infligé une défaite aux Romains à Noreia en 113 av. J.-C., ils se séparèrent des Teutons. Les Cimbres furent finalement vaincus par Caius Marius en 101 av. J.-C. lors de la bataille de Verceil en Italie, entraînant leur extermination et des suicides collectifs pour éviter l’esclavage.
Les Chattes étaient un peuple germanique établi dans l'actuelle Hesse, connu pour sa participation aux grandes révoltes contre Rome, notamment avec Arminius lors de la bataille de Teutoburg en 9 ap. J.-C.. Après plusieurs affrontements, leur territoire fut inclus dans le périmètre du limes romain. Les Chattes jouèrent un rôle actif dans les soulèvements anti-romains, comme celui de Civilis en 70 ap. J.-C., avant de progressivement intégrer le monde chrétien au VIIIe siècle, grâce à l’action de Saint Boniface.
Les Teutons, peuple germanique, alliés aux Cimbres et Ambrones, menacèrent l’Empire romain par des migrations massives au IIe siècle av. J.-C., mais furent vaincus par le général romain Marius lors des batailles d’Aquæ Sextiæ (-102) et de Vercellae (-101), marquant la fin de leur existence autonome.